Les travaux de ICT 4 all forum- Tunis+3 ont démarré jeudi, à Hammamet, avec la participation de ministres, d'experts et de spécialistes, ainsi que des chefs d'entreprises oeuvrant dans le domaine des TICS. La première session ministérielle a porté sur les stratégies nationales pour le déploiement et la mise en oeuvre de l'infrastructure du haut débit et du contenu numérique et le développement des services innovants. Dans ce cadre, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo, ministre de la communication et des nouvelles technologies du Mali, a présenté l'expérience de son pays dans le domaine des tics, passant en revue les orientations et les programmes de réformes adoptés en la matière. Ces actions, a-t-elle ajouté, consistent en la libéralisation du secteur des tics et l'ouverture du marché à la concurrence pour l'amélioraton de l'infrastructure des télécommunications et de la qualité des services fournis dont la téléphonie mobile et l'Internet. M. Idi Nadhoim, vice-président, ministre des transports et du tourisme (Union des Comores) a parlé du processus de réorganisation du secteur des tics mené par son pays qui, a t-il expliqué, repose essentiellement sur la mise en place d'un cadre juridique adéquat, le développement de l'infrastructure, des services et des applications informatiques. Il a mis en exergue l'engagement de son pays à poursuivre cette démarche réformiste en collaboration avec des opérateurs privés afin de faire face aux problèmes de pauvreté, de sous développement et d'ignorance. De son côté, M. Basam Rousan, ministre jordanien des technologies de l'information et de la communication a insisté sur l'importance du haut débit et de l'industrie du contenu pour le développement des sociétés, notamment dans la zone arabe et africaine. Il a indiqué que l'investissement dans le secteur de la technologie permettra de réduire le coût et d'améliorer le débit de connexion aux réseaux numériques. Il a ajouté que l'investissement dans le secteur de la technologie dans des secteurs vitaux dont l'éducation, la santé et l'industrie permettra d'accélérer le rythme du développement économique et social essentiellement dans les régions rurales. Par ailleurs, Mme Nelisiwe J. Shongwe, ministre des technologies de l'information et de la communication (Swaziland) a mis l'accent sur l'importance qu'il y a, à conclure des conventions et accords de partenariat entre les secteurs public et privé, qui servent à l'échange et au transfert des connaissances technologiques entre les Etats développés et moins développés. La deuxième séance a porté sur la réduction de la fracture numérique : enjeux et défis du haut débit. A cette occasion, les intervenants ont appelé les secteurs public et privé à oeuvrer ensemble pour réduire le fossé numérique en favorisant un haut débit et un coot abordable pour tous. De leur côté, les représentants des grandes entreprises oeuvrant dans le secteur de la technologie ont évoqué la nécessité d'accorder plus d'intérêt à l'enseignement et à l'éducation dans le domaine des nouvelles technologies, d'autant qu'ils forment des instruments efficaces pour réduire la fracture numérique. D'autre part, les participants ont soulevé le problème de financement qui demeure un réel embarras face à la généralisation du haut débit notamment dans les pays africains. » La solution est de mettre en place des programmes et stratégies spécifiques selon les besoins et les moyens financiers de chaque pays », ont-ils indiqué. Ils ont mis en exergue la nécessité d'être au diapason des mutations technologiques et de tirer profit des avantages du haut débit pour drainer plus d'investissements. L'accent a été mis aussi sur l'importance du renforcement de la coopération multipartite, la consolidation de l'infrastructure dans les pays africains et l'impulsion de la recherche scientifique pour surmonter les difficultés existantes et bénéficier davantage des nouvelles technologies de l'information et de la communication.