INFOTUNISIE - "Quel avenir politique pour la Tunisie?", est le thème d'une conférence syndicale ouverte, jeudi 17 février courant à Hammamet, à l'initiative de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Se poursuivant jusqu'au 19 du même mois, les travaux seront appuyés par la participation de représentants des partis politiques, de la société civile et d'experts. M. Abdessalem Jrad, secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), a souligné, à l'ouverture de la conférence, que la centrale syndicale s'intéresse à la question de l'emploi, de la démocratie ou de l'amélioration des conditions sociales "autant de questions qui se trouvent au coeur des préoccupations politiques". La participation de l'UGTT à la commission de la réforme politique, a-t-il précisé, vise à apporter une contribution à l'élaboration de réformes constitutionnelles et à permettre à la Tunisie d'accéder au rang des pays qui respectent la pratique démocratique. Il s'agit, dit-il, de répondre aux aspirations des jeunes et de rompre avec les symboles de l'ancien régime affirmant que "nul ne pouvait confisquer la révolution". En ce qui concerne la création d'un "Conseil de protection de la Révolution", le secrétaire général de l'UGTT, a indiqué qu'il s'agit d'une instance "qui ne cherche nullement à exercer son hégémonie sur la révolution mais qu'elle vise à protéger ses principes et à la préserver". Le secrétaire général de l'UGTT a dénoncé à cet égard "les tentatives de déstabilisation" de l'UGTT. Le Porte-parole officiel de l'UGTT, Abid Briki a, pour sa part, appelé à "assainir les commissions nationales des personnes impliquées dans des actions suspectes au service de l'ancien régime". Il a, stigmatisé, dans ce contexte, la polarisation par le gouvernement provisoire du dossier de la réforme politique et la marginalisation des autres composantes de la société ce qui constitue, a-t-il affirmé, "une dangereuse déviation des objectifs de la révolution".