La chambre des députés a adopté, mardi, lors d'une séance plénière présidée par M.Foued Mebazaa, président de la chambre, des projets de loi à caractère économique.Les députés ont d'abord récité la Fatiha à la mémoire du militant et ex-parlementaire, le défunt Nouri Boudali décédé, dimanche 25 janvier 2009. La chambre des députés a, ensuite, examiné un projet de loi amendant le statut juridique de l'Institut national de météorologie (INM). En vertu de cette révision, l'INM passera au statut d'une entreprise publique à caractère non -administratif. Ce nouveau statut va conférer à la gestion et administration de l'institut plus de souplesse et habiliter l'INM à disposer de ressources propres lui permettant d'améliorer ses services et d'élargir son champ d'intervention. L'objectif recherché est d'acquérir des équipements de pointe et de satisfaire les besoins de l'ensemble de la clientèle et des divers secteurs. Les députés ont appelé à doter l'INM des compétences requises et des équipements scientifiques nécessaires afin qu'il puisse fournir des informations précises et des prévisions fiables à court et long termes, notamment, en cette période marquée par les changements climatiques. Ils ont souligné la nécessité de raffermir les liens entre l'Institut et les structures de recherche agricole. Le but est de contribuer à la réalisation des objectifs fixés en matière de développement agricole et de garantir une meilleure gestion des ressources hydriques à travers, entre autres, la mise en place d'une base de données sur ces ressources. Un député s'est interrogé sur la stratégie arrêtée par le ministère aux fins de tisser un partenariat entre l'INM et des structures similaires étrangères et de décentraliser l'Institut à travers la création de centres régionaux de météorologie. Dans sa réponse, M. Abderrahim Zouari, ministre du transport a indiqué que cet intérêt pour la météorologie, tout autant que le partenariat entre les centres météo dans le monde est dicté par le défi des changements climatiques qui ne connaissent pas de frontière, relevant que l'INM entretient des relations de partenariat étroites avec ces homologues en France et aux Etats Unis. Il a ajouté que l'INM dispose de 83 cadres supérieurs dont une vingtaine d'ingénieurs spécialisés dans l'informatique, la météorologie, la géophysique et l'agriculture, indiquant que le nouveau statut permettra à l'INM de renforcer ses ressourceshumaines. Coté stations, Le ministre a fait remarquer que l'INM dispose de 26 localisées dans les aéroports et 7 dans les ports, tandis que le reste des stations sont réparties sur les différentes régions du pays, sachant que les principaux bénéficiaires des services de l'Institut sont les agriculteurs, marins-pêcheurs et transporteurs aériens. Le ministre a rappelé que le réseau des stations a été renforcé, fin 2008, par une station moderne réalisée moyennant des crédits de l'ordre de 600 mille dinars et que des efforts sont en cours pour doter l'INM d'un réseau de radar pour un coût de 6 millions de dinars. Ce réseau va permettre de fournir des informations actualisées sur les changements climatiques dans tout le pays. Les députés ont indiqué que les grandes cultures ne peut pas évoluer, sans une mise à niveau du secteur et sans tenir compte de certaines questions, telles que l'endettement, le financement, l'investissement, l'assurance contre les catastrophes naturelles et l'organisation de la profession. Pour sa part, le ministre a affirmé que son département prépare sur instructions du chef de l'Etat, plus de 16 programmes relatifs à plusieurs domaines agricoles afin de réaliser le saut qualitatif escompté. Il a ajouté que les mutations internationales montrent l'importance du secteur agricole dans la réalisation de la sécurité alimentaire, laquelle nécessite la mobilisation de toutes les capacités, afin de garantir la souveraineté nationale. M. Mansour a mis l'accent sur le rôle de la nouvelle structure dans la valorisation des résultats de la recherche scientifique et la réalisation des objectifs dans le cadre de contrats programmes qui seront fixés en collaboration avec les intervenants dans le secteur des grandes cultures.