« Les relations tuniso-françaises sont au beau fixe et je suis très heureux de me retrouver à Tunis », a déclaré M. Philippe Séguin, Premier président de la Cour des comptes française. Au cours d'un point de presse tenu, jeudi matin, au siège de la Cour des comptes, à Tunis, en présence, notamment, de Mme Faiza Kéfi, Premier président de la Cour des comptes, M. Séguin a indiqué avoir appris « sans surprise » un classement, tout récent, qui fait de la Tunisie première parmi les pays arabes en matière de qualité de la vie. « J'ai toujours considéré qu'il y a une grande qualité de vie en Tunisie, je suis heureux que ce classement le consacre » a-t-il ajouté. M. Séguin a relevé que les travaux des réunions bilatérales qui se tiendront, jeudi et vendredi, et qui porteront sur la place des Cours des comptes dans le système général du contrôle des finances publiques, s'inscrivent dans le cadre de rencontres régulières entre les Cours des comptes française et tunisienne. Il a souligné que cette rencontre permettra de parapher un accord de jumelage entre les chambres régionales de Gafsa et de Lorraine, un jumelage qu'il a qualifié de « très prometteur en termes d'échanges décentralisés ». Sur un autre plan, M. Séguin a indiqué que les magistrats tunisiens et français ont pris l'habitude de travailler ensemble, et de procéder, en commun, au « contrôle des organisations internationales », précisant à cet égard, « qu'ils étaient 5 magistrats tunisiens en compagnie de leurs homologues français, en 2008, à effectuer des missions de contr »le des finances à L'ONU et à l'OMC ». Il a, également, exprimé sa satisfaction des échanges tuniso-français au niveau ministériel, « et a fortiori, au niveau des chefs d'Etat ». Le premier président de la Cour des Comptes française a relevé, dans ce contexte, les liens étroits et la bonne entente établis entre les deux institutions, évoquant l'organisation, fin mars prochain, à Paris, d'une grande rencontre entre les institutions de contrôle arabes et européennes, dont les premières assises ont eu lieu à Tunis. M. Séguin a, aussi, salué « la haute réputation méritée » de la Cour des comptes tunisienne à l'échelle internationale, ainsi que « le très haut niveau de performance de la Tunisie en matière de gouvernance financière », qui lui a valu d'occuper le 2ème rang en matière de gestion des dépenses publiques, « fruit de la politique initiée par le Président de la République ». Il a, d'autre part, déclaré que la France souhaite s'inspirer du modèle tunisien en ce qui concerne l'organisation des chambres régionales, qui possèdent un statut de juridiction totalement indépendante, précisant que l'expérience tunisienne a été meilleure et qu'en conséquence, « nous cherchons à s'inspirer de la pertinence du choix fait par les Tunisiens pour le promouvoir en France ».