La célébration de la journée nationale de l'agriculture, coïncide cette année (12 mai 2009), avec le démarrage de l'évaluation à mi-parcours du Xième plan de développement (2007-2011). Le secteur agricole a fait l'objet, durant les trois premières années du Xième plan de développement, de plusieurs stratégies sectorielles visant essentiellement, à intensifier la production et à promouvoir les produits stratégiques tels que les céréales, les viandes rouges, les laitages, les tomates, les pommes de terre, les produits avicoles, l'huile d'olive et les fruits de mer. L'Etat a, parallèlement, amendé le code d'incitations aux investissements en vue d'adapter les avantages institués aux spécificités des activités agricoles, aux besoins du secteur en général et à l'évolution des techniques de production. Mesures importantes dans le secteur agricole Le secteur a vu émerger d'autres activités de services à forte valeur ajoutée liés à la certification bio des produits agricoles et la mise en place d'un programme spécifique de la part de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises ( BFPME) pour le financement des sociétés de services spécialisées dans la mécanisation agricole. Il a été également procédé à l'augmentation du montant du crédit foncier eu profit des promoteurs agricoles et de la prime d'investissement au titre d'acquisition des équipements agricoles. Un programme pilote a été mis en place, dans le même cadre, pour financer la petite agriculture (agriculture familiale). Des mesures ont été prises, parallèlement, pour traiter l'endettement et faciliter le financement des activités agricoles. La principale mesure présidentielle prise dans ce cadre (7 novembre 2007) a consisté à régler la dette du secteur des grandes cultures à travers la déduction de 50 pc des intérêts de base et de tous les intérêts de retard, outre, leur rééchelonnement pour une durée de 15 ans sans avance. La période 2007-2009 a connu également la poursuite et la révision du cadre juridique de l'assurance agricole, l'objectif étant d'élargir ses interventions, de généraliser l'exonération de l'impôt unique sur l'assurance et de l'étendre aux compagnies d'assurance en matière de couverture des risques agricoles. Autre mesure profitant au secteur, la réduction des tarifs appliqués concernant les risques de chute de grêle et d'incendie pour les grandes cultures et l'arboriculture fruitière. D'autres mesures ont été prises durant la même période (2007-2008) en vue de faire face à la hausse, sans précédent, des prix des matières premières (céréales et huiles végétales). Il s'agit de rationaliser l'exploitation du potentiel du secteur agricole et de promouvoir ses filières pour réaliser l'équilibre de production et répondre aux exigences de l'ouverture et de la mondialisation. Ces mesures portent également sur une augmentation régulière du prix du lait et concernent également le secteur des grandes cultures. Les prix des céréales à la production ont été augmentés, au cours de la saison agricole 2008-2009, à 43 dinars pour le blé dur (le quintal), 35 dinars pour le blé tendre et 30 dinars pour l'orge et le triticale. Elles visent, également, le maintien des subventions exceptionnelles pour la récolte, jusqu'au 31 août 2009, et ce, à hauteur de 15 dinars le quintal pour le blé dur et de 10 dinars le quintal pour le blé tendre et l'orge. La Tunisie s'emploie, à l'heure actuelle, à promouvoir la situation foncière des terres agricoles qui souffrent de bon nombre de problèmes (petite taille, dispersion de propriété), autant de problèmes qui entravent la bonne marche des programmes de mise en valeur et la mise en place des nouvelles techniques de production. Elaboration de 17 stratégies pour la promotion de l'agriculture Les mesures, décidées en vue de préserver les exploitations agricoles, viennent d'être renforcées par la décision présidentielle du 12 mai 2008 et qui vise à mettre en place un cadre juridique propre à inciter l'exploitation commune des terres agricoles et à actualiser les cartes de protection des terres agricoles. Ces incitations ont été favorablement accueillies par les agriculteurs, qui ont ainsi œuvré à entretenir et à développer aux mieux leur exploitation. Ces mesures ont également conféré plus d'attractivité au secteur agricole, qui intéresse de plus en plus d'investisseurs tunisiens et étrangers. Il y a lieu de souligner que le secteur agricole a enregistré des résultats forts positifs à la faveur des politiques clairvoyantes engagées par la Tunisie, depuis le changement. Celles-ci, ont permis de mobiliser les ressources disponibles en eau, d'optimiser l'exploitation des autres ressources naturelles (forêt, pâturages, terres agricoles) et de concrétiser les objectifs des différentes stratégies sectorielles de production visant la réalisation de l'autosuffisance alimentaire et l'impulsion des exportations. A noter également que les différents secteurs productifs ont enregistré des résultats records en matière de réalisation de l'autosuffisance en produits agricoles (exceptés les céréales) et d'approvisionnement du marché local, tout le long de l'année, en produits de qualité tels que les légumes, les fruits, le lait, les œufs et les viandes. Autres résultats non moins importants, l'excédent de la balance commerciale des produits alimentaires, enregistré durant trois années successives. Il convient d'indiquer que le ministère de l'agriculture a d'ores et déjà, entamé, sur instructions du Chef de l'Etat, l'élaboration de 17 stratégies pour la promotion des secteurs de production, l'optimisation de l'exploitation des ressources naturelles, le développement de la recherche agronomique, le règlement des dettes des agriculteurs et l'impulsion des investissements agricoles.