« L'innovation entrepreneuriale et le développement régional», tel est le thème de la conférence nationale tenue mercredi 06 juillet 2011. La rencontre a été organisée en marge de la 2ème édition de la compétition nationale du CJD-programme SIFE. Lors de cette rencontre, les invités ont pu profiter des interventions présentées par les structures d'appui et les établissements publics pour mieux saisir la problématique du développement régional. M. Abderrazek Zouari, ministre du Développement régional, a précisé que depuis l'indépendance, le développement régional n'a jamais été en tant que problématique : « Pour notre ministère, la mission n'est pas assez facile. En effet, il faut éviter le déséquilibre régional, sinon 80% de la population vont se déplacer vers les régions de la côte » M. Zouari a rappelé la stratégie mise en place par le ministère pour stabiliser le pays. Elle porte essentiellement sur : le découpage régional basé sur des critères économiques, le contenu du développement des régions intérieures et la création d'un tissu industriel des PME. M. Zouari a évoqué le rôle des structures d'appui actuelles et leur présentation dans les régions du territoire tunisien : « A mon avis, le grand problème du développement de l'entrepreneuriat réside dans la faiblesse des moyens de financement. Il est impératif de renforcer les SICAR et les structures de la micro-finance ». M. Slim Ben Ammar, président du CJD, a indiqué que l'entrepreneuriat et l'innovation font partie aujourd'hui des enjeux sociaux-économiques les plus importants pour la Tunisie : « Nous créons dans notre pays beaucoup moins d'entreprises que la moyenne européenne. Il faut donc renforcer nos sociétés en considérant le moteur du progrès social ». Selon M. Ben Ammar, l'objectif est de faire en sorte que l'acte d'entreprendre et d'innover devient à l'avenir une véritable ambition individuelle et collective : « Elle constituera un rêve incarné par les jeunes et les générations, le symbole de la réussite au sein de la société tunisienne de demain ». Le rôle des structures d'appui dans les régions a fait l'objet du premier panel. M. Ferid Tounsi, PDG de l'agence de promotion de l'Investissement et de l'Innovation a noté que plusieurs structures ont été mises à la disposition des jeunes promoteurs. Il s'agit des sessions de Coaching et de formation. Le but est d'encadrer, orienter et accompagner les entrepreneurs. L'APII dispose de 26 pépinières réparties sur le territoire tunisien : « Il faut être proche des jeunes afin les encourager à la création de leur propre projet ». M. Hafedh El Gharbi, PDG de la Banque tunisienne de solidarité, a révélé que la BTS possède une filiale dans chaque région. Depuis son démarrage, elle a financé prés de 100 mille projets dont 40% installés dans les régions de l'intérieur. La banque encourage notamment les jeunes diplômés. Actuellement, elle travaille avec les différents acteurs concernés pour fournir aux petits entrepreneurs l'encadrement nécessaire. Le PDG de la BTS a évoqué la problématique de la répétitivité des projets : « Nous devons travailler sur ce point. Jusqu'à présent, 30% des projets ont disparu en raison de l'insuffisance d'accompagnement et de l'absence des idées innovantes ». M. Marouan Ouerdani, DGA de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises, a précisé que depuis sa création, la BFPME s'est orientée dans toutes les régions. Prés de 4mille idées de projets ont été présentées. 1100 ont été approuvées. La banque a crée un département d'innovation. Le but est d'identifier les projets innovants et de les accompagner durant la phase de construction. La BFPME travaille également en collaboration avec les institutions de la recherche scientifique et technologique. Mme. Asma Ben Hmida, directrice exécutive d'Enda Interarabe, a présenté l'institution, ses objectifs et ses réalisations depuis sa création en Tunisie. M. Maher Kallel, président de Carthage Business Angels, a donné un aperçu sur l'association, ses orientations et ses activités.