Les médias en Tunisie sont le principal vecteur de l'information. Depuis la Révolution, ils n'ont pas arrêté de parler, de dire et de s'exprimer. Des réalités qui se rapprochent et d'autres qui s'opposent. Il y a ceux qui confirment et ceux qui démentent. Qui détient la vérité ? Qui touche le palpable ? Personne. Accéder à une information équilibrée est souhaité aujourd'hui. Il faut dire sans trop dire. C'est la tâche à laquelle, les journalistes sont appelés. Un nouvel exercice a fait déjà son émergence depuis le 14 janvier 2011. Il ne reste aux journalistes qu'à s'adapter à ce nouvel élan. Le 23 octobre 2011, une nouvelle étape sera franchie par les médias tunisiens. Les journalistes devraient participer à la réussite de ce processus démocratique, tout en restant neutres et subjectifs. L'information doit préserver sa valeur sacrée. D'ailleurs, depuis la Révolution, il n'est pas étonnant de constater que les contenus demeurent assez décevants. En ces termes, une conférence internationale a été organisée lundi 11 juillet 2011, à Tunis, à l'initiative de l'association « Nour », en collaboration avec le forum « Averroes Maghreb » et la délégation de l'UE. Le thème choisi pour cette rencontre est « Medias, élections et démocratisation, 6 mois après la Révolution ». Il s'agit de débattre du rôle de la société et des médias à faire réussir cette transition démocratique. Une couverture élargie et bien équilibrée semble être primordiale. Les médias ont un rôle très important dans cette phase. C'est une première en Tunisie : « Les médias ont également un rôle pédagogique dans l'accompagnement du processus électoral », a indiqué un représentant de la délégation de l'Union européenne :« Le contexte actuel de la Tunisie est hyper provisoire. La construction d'une nouvelle Tunisie démocratique, après les élections est très importante ». Selon lui, 4 aspects doivent être traités dans le contexte des médias, à savoir, la libéralisation, la régularisation, le professionnalisme et l'organisation du secteur. Le professionnalisme étant l'aspect le plus demandé par la majorité des intervenants. Il est en effet, estimé que 2011 serait une année de défis pour les médias tunisiens. Ces derniers devraient faire la preuve de leur professionnalisme et du sérieux. D'ailleurs, plusieurs sont ceux qui continuent de douter de l'indépendance de certains médias et dénoncent le manque de professionnalisme de journalistes. A vrai dire, plusieurs autres doutent de la présence d'un encadrement et d'une ligne éditoriale claire.