Selon une étude publiée récemment, par l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen, la Tunisie est le pays arabe qui a utilisé le mieux les réseaux sociaux et notamment le Facebook pour provoquer la Révolution. Dans le classement par pays, la Tunisie figure à la 5ème place dans le monde arabe après l'Egypte, l'Arabie saoudite, le Maroc, et les Emirats arabes unis, mais devant l'Algérie, la Jordanie, et le Liban. En nombre de membres du réseau Facebook rapporté au nombre total de la population, le Qatar (59,7%) est premier au classement, suivi par les Emirats (42%), Bahrein (36,9%, le Liban (23,4%), la Tunisie (20%), l'Egypte (16,5%), le Maroc (7,6%), l'Algérie (4,6%) et la Libye (4,5%). En 2001, Facebook comptait plus de 20 millions d'utilisateurs dans le monde arabe contre quelque 30.000 blogs en 2005. Notons que l'étude a été menée par un groupe de chercheurs sur le Maghreb contemporain et des économistes de l'Agence française de développement. Les auteurs de l'étude ont fait observer que la Tunisie et l'Egypte font partie des pays sud-méditerranéens où le poids du secteur des TIC est plus élevé dans la région. L'IPEMED a souligné que la Syrie, le Yémen et la Libye, sont des pays où le secteur des Tic est inférieur à 5%. Ces régions luttent encore contre la destitution de leurs pouvoirs, sans pour autant établir un rapport entre les TIC et la Révolution. « Si en Tunisie et en Egypte, le renversement des régimes a été si rapide, c'est à cause de l'accessibilité de ces moyens de communication et des médias à un grand nombre de la population », précise l'étude.