Une journée sur la santé a eu lieu lundi 26 septembre 2011, au Centre de promotion des exportations à Tunis. Organisé par le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi et le ministère de la Santé publique, le forum veut rapprocher les intervenants et sensibiliser l'opinion publique sur les opportunités du marché de l'emploi dans le secteur de la santé. M. Mohamed Salah Ben Ammar, directeur général de la Santé a précisé qu'il est nécessaire de réformer le secteur, notamment en matière de formation pour faire une adéquation entre l'offre et la demande. Adapter des mécanismes de requalification des professions de santé est une priorité absolue. M. Mourad Hezzi, directeur au sein du ministère, a révélé que 3 797 médecins ont été recrutés durant l'année 2011 dont 853 sont en cours de formation, soit une évolution de 246% par rapport à 2010 (1095 médecins). Cette évolution s'explique par les mesures mises en place afin d'améliorer les opportunités d'emploi dans ce secteur. D'après la carte sanitaire, élaborée en 2010, par le ministère de la Santé, il ressort que le taux des médecins actifs dans le secteur public a atteint 52%, contre 48% pour le secteur privé. En termes de spécialité, près de 54% sont des généralistes contre 46% médecins spécialistes. En termes de régions, l'ensemble des médecins varie entre 50 et 246 par 100 000 habitant. Selon M. Hasan Ben Brahim, directeur au ministère de la Santé publique, il s'agit d'un écart des régions déficitaires par rapport à la moyenne nationale. Il faudrait 3 390 supplémentaires au total pour récupérer ce déséquilibre soit 1 767 généralistes et 1 012 médecins spécialistes dans le secteur public pour récupérer un retard de 5 années au rythme exceptionnel de recrutement connu en 2011 Mme. Hajer Skhiri, membre de la Commission relative à la planification des ressources humaines dans le secteur de la santé a indiqué que le nombre des médecins a atteint 15 162 en 2009, dont 2 270 non actifs soit 42% hommes et 58% femmes. Environ 39% de ces chômeurs sont âgés entre 30 et 35 ans. En termes de perspectives, il s'agit de plusieurs mesures à prendre afin d'améliorer l'employabilité du secteur et fournir plus d'opportunités d'emploi aux diplômés en chômage. D'abord, le ministère est appelé à mettre en place un système d'information sur les ressources humaines de santé. Ceci est indispensable pour concevoir des plans de développement des ressources humaines, suivre leur déploiement et évaluer les résultats. Il est important également de renforcer la formation continue en faisant une prolongation de la formation initiale. Cela va permettre de retenir le personnel et maintenir son niveau de performance Adapter les formations aux besoins nationaux et développer la médecine de famille, sont aussi des démarches à suivre. Il faut assurer également une maîtrise de la langue anglaise pour de meilleures chances d'embauche à l'échelle nationale et internationale Sur le plan régional, il est indispensable de développer des incitations internes pour réduire l'attrait aux zones côtières, et ce à travers l'amélioration des conditions de travail et de vie dans les régions d'intérieur.