La décision est aux Tunisiens. La démocratie exige que le programme parvienne du peuple et soit exécuté par leurs élus sous un contrôle intense. Avec le gouvernement, il faut qu'il y ait des commissions de suivi. C'est le principal message véhiculé par M. Moncef Cheikh Rouhou, vice président du cercle des économistes arabes et tête de liste du PDP dans la circonscription Tunis 1, lors d'un point de presse tenu mardi 4 octobre, à Tunis. « L'emploi et le niveau de vie auront la priorité. Plusieurs éléments doivent se réunir pour assurer la reprise souhaitée. La sécurité, la transparence et la bonne gouvernance seront les grandes lignes. Le chômage, notre premier ennemi, sera visé en privilège », a-t-il ajouté. Au sujet de la démocratie, M. Cheikh Rouhou a expliqué que ce processus consiste à « élire à 3 niveaux les représentants dans les Assemblés, à savoir, national, régional et local. Les municipalités devraient avoir un rôle plus remarqué. Il s'agit dans ce cas d'effectuer des échanges sur les nouveaux programmes permettant d'atteindre les objectifs et les attentes du peuple. Tous ce que nous détaillons comme programme est conduit par l'application de la démocratie en Tunisie. La Constituante doit assumer des tâches réglementaires comme l'adéquation du budget. La démocratie est la gouvernance du peuple à travers leurs représentants et en présence d'un contrôle. Les Tunisiens ont soif d'une démocratie modérée, apaisée et décentralisée qui protége les plus faibles et veille à l'équilibre entre les régions. Bref, une démocratie pluraliste, fondée sur le principe de la séparation des pouvoirs. Selon le programme du PDP, le nouveau modèle de développement permettra à la Tunisie d'enregistrer une croissance soutenue de 40 à 45% au terme des 5 prochaines années et d'augmenter considérablement l'emploi (faire face à la demande et résorber la moitié du stock de demandeurs sur 10ans). Pour ce faire, les programmes économiques, sociaux et environnementaux seront financés grâce à une augmentation sensible du budget qui passerait à plus de 28 milliards de DT d'ici 5 ans. Il sera fait appel à plusieurs sources de financement où l'autofinancement sera utilisé en premier lieu, suivi par l'endettement local et enfin le financement extérieur, notamment par apports et endettement. Le taux d'investissement sera progressivement porté de 24% actuellement à 28-29% du PIB. Il sera également procédé au lancement de grands chantiers d'infrastructures et d'événements pour la relance. Il s'agit aussi d'instaurer l'équité entre les régions en termes de développement social, de relancer le niveau du pouvoir d'achat et d'assainir l'environnement économique.