Ce n'est pas facile d'être secrétaire général de l'UGTT (Union générale tunisienne du travail), et contrairement aux informations qui circulent avec persistance, le congrès de l'UGTT aura lieu à la date fixée. C'est ce qu'a confirmé M. Abdessalem Jrad, secrétaire général de l'UGTT. L'UGTT, qui s'est distinguée les 23 dernières années, par sa trop forte proximité avec l'ancien régime, refuse aujourd'hui d'accéder au gouvernement. Mais pourquoi ce refus ? « Pour l'UGTT, le pouvoir est une ligne rouge qu'il ne faut pas dépasser. La centrale syndicale restera un pouvoir de contrôle et d'équilibre. L'UGTT n'a pas l'intention de lâcher la classe ouvrière ou d'abandonner ses revendications. Le pouvoir politique ne nous intéresse pas », à déclaré M. Jrad, au quotidien « Achourouk ». En ce qui concerne la relation de l'UGTT avec les divers partis politiques en Tunisie, M. Jrad a précisé qu'ils n'ont aucun problème avec n'importe quel parti : « Nous sommes prêts à coopérer avec tout le monde. Notre « noble » objectif reste toujours la justice sociale ». Quoi qu'il en soit, et même si le secrétaire général el de l'UGTT, en poste depuis 2000, continue à se défendre d'avoir trempé dans des histoires de corruption. M. Jrad a été accusé de s'être illégalement octroyé des terres. Pour sa défense, Jrad affirme qu'il s'est procuré le terrain en question par le biais d'un promoteur immobilier en toute légalité et avec le même prix que les personnes qui ont acheté des terrains dans la région. Rappelons que le congrès ordinaire de l'UGTT se tiendra du 25 au 28 décembre 2011 dans la ville de Tabarka, et que les candidatures pour le bureau exécutif de l'Union et le comité national du contrôle financier peuvent être déposées à partir du 7 décembre.