La désignation gouvernementale de nouveaux responsables au sein des établissements médiatiques publics a été condamnée par divers acteurs du secteur et de la société civile. Certains partis politiques ont pris position et exprimé leur condamnation de l'intervention du gouvernement. Le CPR (Congrès pour la République) a considéré abusives les dernières nominations, comme étant une « déviation des principes de la Révolution » laquelle, a prôné une véritable Révolution médiatique. M. Abderraouf Ayadi, secrétaire général du parti, a expliqué le refus du CPR des dernières nominations, par la désignation des noms qui ont contribué dans les propagandes politiques du régime déchu. Pour Afek Tounes, il s'agit « d'une volonté de contrôler les médias et de les aligner sur les positions gouvernementales. C'est une volonté de la part du gouvernement actuel d'établir de nouveaux rapports avec le corps des medias, basé sur le respect mutuel et la rupture totale avec les mauvaises pratiques du passé », souligne un communiqué publié par le parti. L'absence d'une coordination avec les structures professionnelles « bafoue ainsi toute base de démocratie, règle vitale pour toute information publique qui se veut pluraliste et indépendante », ajoute la même source. Le parti exprime son soutien « sans réserve »à l'INRIC (Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication) et au SNJT (Syndicat national des journalistes tunisiens). Les deux partis ont appelé le gouvernement à revoir sa décision et honorer ses engagements concernant le respect des libertés d'expression et des libertés de la presse.