M. Mohamed Abbou, ministre chargé de la Réforme administrative, a affirmé, mardi 15 mai, lors d'une conférence de presse, que la corruption constitue encore un problème majeur dans toutes les institutions tunisiennes : « Même après la Révolution du 14 janvier, la corruption existe encore dans toutes les institutions tunisiennes. On s'est débarrassé des Trabelsi, mais des milliers de corrompus les ont remplacés ». M. Abbou a précisé qu'un rapport de la Commission d'investigation nationale sur la corruption et les malversations de l'ancien régime, publié en novembre 2011, avait mis en cause les institutions, ministères, banques, services de douanes, médias, avocats, magistrats… Récemment nommé secrétaire général du CPR, le ministre a déploré des abus au sein de l'administration qui constituent un problème majeur dans le pays : « Plusieurs symboles de la corruption ont été écartés mais il en reste encore beaucoup ». M. Abbou a ajouté que l'épuration de la magistrature et la réalisation de la justice figuraient dans la liste des recommandations proposées par le CPR à l'Assemblée nationale constituante.