Des rumeurs circulent sur le déclassement du terrain domanial, sur lequel le projet Barkia serait édifié. De quoi s'agit-il ? Le promoteur souhaite toujours l'arbitrage du Premier ministère. La négligence et le silence du gouvernement ne cessent de multiplier les conjectures sur cette affaire. Pourquoi toute cette ambigüité ? Dans une interview accordée à la chaîne de télévision privée Al Hiwar Attounsi, Al Gharbi Ben Khlifa, activiste de la société civile, a appelé le gouvernement Jebali à prendre des mesures et des décisions concrètes afin d'arrêter les rumeurs qui ne cessent de s'amplifier. Selon M. Ben Khlifa, la voiture Barkia est un projet qui peut améliorer l'économie tunisienne et réduire le taux de chômage : « Il ne faut pas laisser la porte ouverte aux rumeurs, selon lesquelles il existerait des tentatives d'exploiter la voiture Barkia, 70% tunisienne, dans la prochaine campagne électorale du gouvernement ! D'autres pensent qu'il existe des sociétés étrangères qui cherchent à dominer le marché tunisien. Ces entreprises comptent détruire ce projet et toute l'industrie tunisienne ! Un tel projet mérite, au moins, l'intérêt du gouvernement, or ce n'est pas le cas ! ». Sur la même chaîne, M. Ahmed Barkia, promoteur du projet, a affirmé que la voiture Barkia ne peut pas, au moins pour l'instant, passer au stade de l'exécution, pour plusieurs raisons : « Je ne comprends pas comment un tel projet n'arrive pas à être concrétisé en Tunisie après la Révolution, à cause de textes juridiques freinant l'investissement et l'emploi. Toutes les conditions relatives aux études techniques et de faisabilité, au financement et à la conformité aux normes européennes et internationales de l'industrie automobile ont été satisfaites ! Comment peut-on expliquer que l'Agence foncière industrielle peut bénéficier du changement de la vocation de 74 hectares dans la même zone de Dokhane, dans le gouvernorat de Sfax, et qu'un investisseur tunisien n'arrive pas à le faire ?! Je n'ai demandé que l'extension du terrain pour démarrer le projet ». L'homme d'affaires a ajouté qu'il ne perd toujours pas espoir et attend une réponse des instances compétentes de l'Etat. Il est presque certain que cette réponse viendra incessamment, surtout qu'il a promis de remplacer les 2 400 pieds d'oliviers qu'il compte enlever du terrain où le projet doit être réalisé et qui s'étend sur une superficie de 118 ha relevant des terres domaniales.