Depuis le départ de Mohamed Daknoun, rien n'a été fait pour mettre en place une nouvelle délégation pour gérer les affaires de Nabeul. Le temps passe et les problèmes s'accumulent. Une des grandes questions que se posent les gens avertis et dotés de bon sens, est de savoir pourquoi Nabeul est encore sans maire ? En attendant, la ville vit sans fil conducteur. On ferme les yeux sous prétexte qu'il n'y a pas suffisamment de moyens matériels et humains pour opérer des contrôles rigoureux à travers la ville. Les affaires des citoyens sont bloquées en témoigne l'absence, lundi matin 16 juillet, de fonctionnaires chargés de signer l'état civil et les copies conformes dans les deux arrondissements de Bir Challouf et du Monoprix. C'est la grogne des habitants qui sont obligés de se rendre à l'hôtel de ville et on comprend la suite : saturation et longues files d'attente. Les agents se démènent comme ils peuvent pour satisfaire une population forte consommatrice en documents administratifs. De surcroît, avec quatre guichets, le flux est loin d'être gérable. Bousculades, énervement et éclats de voix sont monnaie courante. La municipalité manque-t-elle d'effectifs ? « Il faut créer plusieurs postes budgétaires pour pallier cette lacune et parvenir à soulager la demande du citoyen », révèle une dame. « Aujourd'hui, il faudrait mettre de l'ordre à Nabeul, une ville abandonnée à son sort. Nous ne pouvons pas tolérer cette absence de deux fonctionnaires en cette période de grand rush estival, car il y a urgence », ajoute un jeune cadre qui, furieux, a préféré rentrer chez lui !