Hier, 9h30 il faisait chaud à Nabeul. Le thermomètre montait à 40°. C'est la grogne des citoyens à l'arrondissement municipal de Bir Challouf. Nombreux sont venus pour obtenir une attestation de leur état civil ou signer un document. Au guichet, une jeune dame vous répond que le service ne fonctionne pas. Et pour cause, la personne chargée de signer les documents était absente. « Mais il faudrait la remplacer par un autre « lui répond un jeune cadre qui n'a pas accepté qu'on bloque tout un service à cause d'une signature ! Furieux, tout le monde est sorti les mains vides pour espérer résoudre ce problème au bureau municipal situé dans une grande surface de la ville. Encore une fois la secrétaire chargée de signer l'état civil et les copies conformes n'était pas au rendez-vous. Le guichet est tout simplement fermé ! Ce qui met les nerfs des citoyens à rude épreuve. Il y a de la tension dans l'air. Un rien, un mot de trop, un geste équivoque et la colère éclate. Finalement tout le monde a fini à prendre d'assaut le siège de la mairie. Un monde fou devant les cinq guichets. «Nous sommes ici depuis une heure pour espérer sortir un extrait de naissance. Franchement il y a de quoi éclater !», raconte une jeune dame visiblement en colère. Devant une telle situation, il faut vraiment avoir des nerfs d'acier tant les attentes sont longues. . Les agents se démènent comme ils peuvent pour satisfaire une population forte consommatrice en documents administratifs. De surcroît, avec un personnel renforcé, le flux est loin d'être gérable. Bousculades, énervement et éclats de voix sont monnaie courante. On décèle la présence d'une tension forte et palpable dans ces queues avec des visages crispés, il suffit alors d'un mot ou d'un geste pour déclencher les hostilités dans une agression verbale pour se défouler. Heureusement que l'accès aux guichets se fait par l'acquisition d'un ticket. Lorsqu'une personne quitte le guichet avec son acte en main, ses camarades lui lancent : «Ça y est, tu as obtenu le visa. Bonne chance et fais en sorte de ne plus jamais revenir ici.» Bref, il est à noter que cette malheureuse et épouvante situation a été vécue hier devant les guichets de l'état civil de la mairie de Nabeul. Elle n'a pas manqué pas de créer de fâcheuses réactions de la part de certains citoyens, qui ne cachent pas leur ras-le-bol surtout qu'ils ont passé toute une matinée à attendre, à changer de lieu à cause d'une signature. Nous espérons que l'administration prenne les choses en main en mettant fin à certaines défaillances qui créent le désarroi et le mécontentement des habitants