La situation en Tunisie est inquiétante depuis quelque temps, et l'assassinat du leader de l'opposition Chokri Belaïd aggrave cette inquiétude, précise la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie, CONECT, dans un communiqué rendu public. Prenant acte de la proposition de formation d'un gouvernement de compétences nationales, la CONECT, la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT), l'Union des travailleurs de Tunisie, (UTT) et le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI), expriment leur appui de principe à cette initiative politique. Les parties signataires, considèrent que la gravité de la situation actuelle et les menaces auxquelles nous sommes exposés doivent inciter tous les Tunisiens, au-delà de leurs appartenances politiques ou idéologiques, à adopter une attitude citoyenne et responsable afin de sauver le pays de la confusion, du désordre et de l'insécurité qui menacent la cohésion sociale autant qu'ils mettent en péril la permanence de l'Etat. L'initiative de formation d'un gouvernement de compétences nationales ne peut toutefois réussir sans une large consultation des forces vives du pays. Le gouvernement à venir doit être restreint avec des ministères regroupés, gage d'efficacité et de bonne gouvernance. Les futurs ministres devront être indépendants et impartiaux dans la conduite des affaires publiques. La mission du gouvernement envisagé doit être limitée dans le temps avec un délai maximum de neuf mois et doit permettre d'achever l'élaboration et l'adoption de la nouvelle Constitution et de conduire le pays vers des élections libres et loyales afin d'assurer la stabilité des institutions. Enfin, la tâche essentielle de ce gouvernement est de rétablir la confiance à tous les niveaux, de parer à la violence, notamment par la dissolution des ligues dites de protection de la révolution, d'assurer la sécurité et la primauté de la loi et remettre le pays au travail.