Organisé sous le patronage du ministère de l'Agriculture à la Médina Méditerranée à Yasmine Hammamet, le salon Méditerranéen de la Production Animale et des Produits Agricoles à l´Export (PAMED) a été inauguré mardi 4 juin 2013 par Mohamed Ben Salem, ministre de l'Agriculture qui, accompagné de Abdelwaheb Ben Ayed, Président du groupe Poulina PGH, organisateur de ce salon via sa filiale Medina Event. L'idée maîtresse de ce salon est toujours d'associer l'amont à l'aval, de respecter la logique filière du salon : de la graine à l'assiette et de la fourche à la fourchette. Neuf années déjà, PAMED consolide sa dimension internationale de par le nombre et surtout la qualité des participants. Dictée par le nouveau contexte économique et le besoin impérieux de rapprocher les filières animales et végétales, cette 10ème édition a réuni le secteur des productions et santé animales et la filière agroalimentaire. Cette nouvelle fusion sera, sans doute, un vecteur qui stimulera les synergies fertiles subsistant entre l'agriculture et l'agro-industrie. Ce salon professionnel des productions animales, a constitué une occasion pour vulgariser, aux agriculteurs et éleveurs tunisiens, maghrébins et européens, certaines pratiques agricoles notamment celles relatives aux équipements d'élevage avicole, aux bâtiments d'élevage : conception, aménagement, ventilation, isolation, aux produits de désinfection et nettoyage et hygiène des animaux, à l'alimentation du bétail : nutrition animale, additifs, agrobiologie… Pamed est aussi l'occasion d'échanges et de contacts professionnels à travers les conférences et colloques qui sont mis en place et d'encadrement à travers des démonstrations sur site, des visites aux projets pilotes et d'unités industrielles en amont du salon et des espaces de dégustation organoleptique. Le ministre de l'Agriculture, qui a écouté les doléances des professionnels, a pu mesurer tout le chemin qu'il reste à accomplir pour booster la production avicole qui est passée de 8 000 t en 2011 à 9600 t en 2012. Celle des tonnages mensuels de dindes s'est accrue de 3 500 t à plus de 4 100 t. Riadh Karma directeur général du groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles, a précisé que son objectif est de fournir les viandes blanches et les oeufs en quantité suffisante à des prix tenant compte du pouvoir d'achat des consommateurs tout en protégeant les intérêts des aviculteurs : « Pendant le Ramadan, œufs et poulets seront abondants sur les étals des commerces de proximité et au prix habituel. Avec une production de 10.500 tonnes de poulets, 6000 tonnes de dinde et 140 milions d'œufs, nous avons constitué des stocks pour bien ravitailler le marché ». Cet évènement a rassemblé tous les acteurs du monde agricole a été rehaussé par la présence des professionnels de l'agriculture biologique dans le but d'étaler les dernières innovations du secteur et rechercher des partenaires stratégiques et d'explorer de nouveaux horizons. La volonté de développer ce type d'agriculture est clairement affichée. Mais plusieurs interrogations demeurent, notamment en ce qui concerne le marché intérieur dont on ignore la taille actuelle et ses possibilités de croissance. L'agriculture biologique est encore très modeste dans le pays. L'objectif est de multiplier par 10 les surfaces en culture d'ici 2020. Peut-on produire bio en limitant les coûts de production afin de permettre au plus grand nombre d'accéder à l'alimentation biologique ? Comment former les paysans à ces nouvelles façons de cultiver ? Comment faire connaître les produits biologiques aux consommateurs qui ignorent souvent de quoi il s'agit ? Des questions qui sont autant de défis posés aux acteurs de cette nouvelle façon de cultiver.