C'est un franco-tunisien âgé de 30 ans. Boubaker El Hakim qui a été expulsé de Syrie mardi 16 juillet, a été mis en examen samedi 20 juillet dans le cadre de l'enquête dite des « filières irakiennes » par un juge à Paris et écroué. Jawhara FM rapporte que Boubaker El Hakim, dont le frère Redouane, 19 ans, a été tué en juillet 2004 en Irak, a été mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » par le juge de la section anti-terroriste du Parquet de Paris, Jean-François Ricard. Il a ensuite été placé sous mandat de dépôt par un juge des libertés et de la détention (JLD), conformément aux réquisitoires du parquet. Originaire du 19e arrondissement de Paris, Boubaker El Hakim connaissait Farid Benyettou. Mis en examen et écroué à Paris en janvier 2005, ce dernier est considéré par les enquêteurs comme le chef spirituel et recruteur du groupe de jeunes parisiens qui cherchaient à rejoindre le djihad en Irak. Boubaker El Hakim s'est rendu une première fois en Syrie en 2002 pour étudier l'islam, puis à nouveau courant 2003, au moment de la chute du régime de Saddam Hussein. En 2004, il y retourne à nouveau, mais est arrêté en septembre, alors qu'il tente de franchir la frontière irakienne sans passeport. Trois Français morts en Irak, qui ont été formellement identifiés, seraient passés par cette cellule qui gravitait autour de la mosquée Adda'wa, rue de Tanger à Paris (19e). Il s'agit de Redouane El-Hakim, le premier Français tué en Irak dans la nuit du 17 au 18 juillet 2004 à Falloujah, de Tarek Ouinis et d'Abdelhalim Badjoudj. Pour rappel, Boubaker El Hakim est l'assassin présumé de Mohamed Brahmi