Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de Bizerte notamment ont causé, comme à l'accoutumée, des dégâts relativement importants. Samedi 31 août, au matin, l'on pouvait remarquer tous les commerçants du centre-ville, armés de seaux et de balais, affairés à écoper l'eau ayant envahi leurs locaux et boutiques lors des averses matinales particulièrement violentes. Et à nettoyer les trottoirs maculés d'une mélasse visqueuse et glissante qui mettait en danger les passants. Tandis que les regards d'égout rejetaient, au lieu de les recevoir, les eaux boueuses qui débordaient sur les trottoirs, entravant la circulation des véhicules et des personnes. Une situation devenue habituelle et caractéristique de cette période des grandes pluies automnales et à laquelle les Bizertins n'ont pu s'accommoder. Portant, chaque année, l'on vient rebattre les oreilles de tous par les perspectives d'un projet « ambitieux » de protection de la ville contre les inondations. Un projet d'une valeur de…23 millions de dinars, censé mettre fin au calvaire récurrent des habitants pour lesquels les pluies sont plutôt porteuses de nuisances. En cette année, pourtant, l'on s'est réjoui du démarrage des travaux promis. Des dalots ont été entassés sur les trottoirs tout le long de la rue Farhat Hached, reliant le canal de Bizerte à Oued El Marj, l'objectif étant un recalibrage du réseau. Le chantier n'a débuté que début août. Il se ne se trouve aujourd'hui qu'à moitié de réalisation et est rattrapé autant par les pluies d'automne que par la rentrée scolaire. Il est à noter que sur cette rue l'on compte pas moins de quatre lycées et collèges fréquentés par des milliers d'élèves, outre un établissement sanitaire et le fait que cette artère est un dégagement de la ville vers les cités résidentielles de banlieue. Quel crédit peut-on accorder à ceux qui promettent monts et merveilles à des citoyens de plus en plus dubitatifs ? Et il n'est nullement certain, hélas, que ces travaux verront leur fin dans des délais proches, surtout si la pluie continue à s'en mêler. M. BELLAKHAL