Depuis quelques semaines, Bizerte vit au rythme d'un nouveau problème appelé homologation du stade 15 octobre. Toutes les instances y semblent impliquées, particulièrement les municipales qui sont accusées d'avoir négligé un tel problème. Il y a du vrai dans tout cela. Si au niveau des équipements et de la pelouse, le stade n'est ni mieux ni moins bien loti que les autres stades du pays, ce sont les normes de sécurité qui, aujourd'hui, posent un sérieux problème que plus personne ne veut assumer. Ces lacunes ont été révélées suite aux huis clos décrétés sur tous les terrains du territoire. Mais à Bizerte, comme pour beaucoup d'autres problèmes, l'on a préféré temporiser et laisser venir. Et si malgré les décrets de huis clos, le CAB, unique utilisateur du terrain, a pu y jouer devant ses supporteurs, c'est essentiellement à la faveur d'une suite de dérogations spéciales décidées pour « ne pas priver le club engagé dans une compétition continentale du soutien de son public ». Ces décisions ont été prises par les instances fédérales sur interventions du gouverneur de la région, mais pour une période limitée dans le temps. Il appartenait cependant à la municipalité de programmer des travaux en vue de l'homologation du terrain du 15 octobre dans la perspective du retour prévu du public. Ce que la mairie n'a pas jugé opportun d'entreprendre, peut-être assurée que ce jour ne viendrait pas de sitôt. A la reprise du championnat national, les Bizertins ont été surpris qu'on les prive de spectacle « pour raisons sécuritaires » et qu'on annonce le stade 15 octobre inapproprié à l'accueil du public. D'où la privation du public d'assister aux rencontres du club, effectivement appliquée dès la rencontre de samedi dernier face à l'ESS. Branle-bas dans les milieux sportifs cabistes, alerte de l'opinion publique, réunions urgentes pour examiner le cas et bien sûr y trouver une solution en y impliquant toutes les parties et en faisant endosser leurs responsabilités aux différents acteurs. D'autant que les autorités régionales et fédérales ont signifié l'impossibilité de nouvelles dérogations, mesure synonyme d'une privation à terme du public cabiste de réintégrer le stade. Réunis dans l'urgence, vendredi 8 novembre 2013, sous la présidence du gouverneur, les parties concernées ont convenu « d'œuvrer pour lever tous les obstacles qui se dressent face à l'obtention de l'attestation d'homologation ». L'on espère que les efforts consentis seront récompensés et que le CAB pourra jouer devant son public lors de la prochaine rencontre qu'il jouera à domicile. Dans une quinzaine de jours, nous dit-on. Nous n'avons pas d'autre choix que d'en accepter l'augure. Irresponsabilité quand tu nous tiens ! M. BELLAKHAL