La Banque européenne d'investissement (BEI) et l'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (ETAP) ont conclu, mardi 4 mars 2014, un financement de 150 millions d'euros, soit l'équivalent de 325 millions de dinars pour permettre la mise en exploitation de la concession « Nawara » située dans le sud du pays. Ce projet énergétique mené en partenariat avec la société autrichienne OMV est d'envergure pour la Tunisie. Il constitue un nouveau cordon ombilical de l'économie tunisienne sur le plan énergétique. Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, a précisé que ce crédit permettra de cofinancer une centrale de traitement de Gaz à Gabès et un gazoduc de 370 km devant raccorder au réseau gazier tunisien la production de gisements découverts dans le sud du pays. Il a fait remarquer, par ailleurs, que ce crédit est remboursable sur une vingtaine d'années à un taux d'intérêt relativement faible. « C'est un financement important et hautement symbolique pour la Tunisie », s'est félicité le vice-président de la BEI, soulignant que ce financement illustre de manière très concrète ce qu'est le partenariat euro-méditerranéen. « La BEI est un partenaire de confiance de la Tunisie et le secteur de l'énergie est l'un des atouts économiques clefs de ce pays. En soutenant de tels projets, nous agissons concrètement pour le développement économique et durable de la Tunisie. Nous agissons pour l'avenir, pour une plus grande indépendance énergétique. Nous soutenons les entreprises tunisiennes et nous créons de l'emploi pour les jeunes générations. Ce projet aura un impact direct sur l'amélioration de la vie quotidienne des Tunisiens », ajoute-t-il. Depuis la révolution, la BEI a ainsi signé 563 millions d'euros (1,2 milliard de dinars) de financement pour la mise en œuvre de projets dans les secteurs clefs de l'économie tunisienne tels que l'énergie, les PME, les infrastructures et le logement social. En 2013, la BEI a approuvé en faveur de la Tunisie, des financements de l'ordre de 470 millions d'euros (1 milliard de dinars).