Après la découverte de poissons morts sur la plage de Soliman, l'échouage d'une baleine à Sidi Bou Saïd, la neige sur Mahdia, un nouveau phénomène est venu jeter le désarroi dans certains esprits. Hier, dimanche 9 mars 2014, les habitants de la plage Aïn Charchara de Ras Jebel ont été très surpris par un échouage massif de méduses sur leurs rivages. Des milliers de ces animaux couvraient les immenses étendues sablonneuses. Le phénomène aussi inédit que rare dans nos contrées a amusé les tout-petits mais vaguement inquiété les grands. Pour certains de ces derniers, bigots invétérés, profitant du moindre événement exceptionnel, la simultanéité des événements sus indiqués est un signe qui ne trompe pas de « l'approche de l'Apocalypse ». Pour les experts à l'esprit plus rationaliste, ce phénomène, devenu courant depuis la fin du siècle, s'explique par une surpopulation des méduses, favorisée par la disparition des animaux prédateurs comme les tortues marines ou le thon. L'échouage pouvant se faire à la faveur de conditions climatiques extrêmes, comme les tempêtes qui ont frappé les côtes nord du pays. D'autre part, explique-t-on, l'action humaine n'est pas étrangère à la production de tels manifestations, car surpêche, pollution et réchauffement des eaux sont autant de facteurs qui favorisent de tels phénomènes.