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Les méduses commencent à faire parler d'elles
A l'approche de l'été...
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 06 - 2013

Les premières chaleurs de l'été arrivent un peu plus tard que l'an dernier et les vacanciers friands d'escapades balnéaires et de « bronzettes » au soleil sur les plages sablonneuses commencent à s'impatienter. Car, les côtes tunisiennes s'étendent sur 1300 km et les petites bourses n'ont pas besoin de passer par les unités hôtelières ni par les plages privées payantes pour profiter autant que possible des vertus de l'eau marine et du soleil réunies. Mais, attention, on commence déjà à parler de la visite d'un hôte indésirable qu'aucun baigneur ne souhaiterait rencontrer, il s'agit des méduses . Dans son dernier numéro, la revue de l'agriculture met en garde contre les répercussions néfastes de la présence en masse des méduses qui commencent à infliger des pertes sérieuses à différents secteurs. Y a -t-il un moyen de fausser compagnie à ces touristes indésirables et surtout d'éviter de gâcher ses vacances ?
A la fin du mois de mai dernier, on annonçait déjà la présence en nombre d'une espèce très répandue de méduses, appelée communément Aurélia, dans le canal de Bizerte. Et ce week-end, une imposante rencontre scientifique sur ces orties de mer a été organisée à Tunis, organisée par l'Inat. C'est dire l'importance et l'opportunité du sujet en ce début de saison touristique et les indispensables précautions à prendre pour éviter les pires conséquences autant sur la santé du Tunisien que sur le secteur du tourisme déjà mis à mal par tant d'autres facteurs.
Quand la tortue n'est pas là...les méduses font des ravages
Il est communément admis que les nombreuses espèces de méduses, vivant généralement en groupes et dans différents milieux marins, aiment particulièrement les eaux chaudes et riches en particules nutritives qu'elles consomment en grandes quantités. Nourriture préférée des tortues de mer, les méduses ont proliféré ces dernières années en raison de la pollution marine et de la mise en danger des tortues de mer par les sacs en plastique rejetés en mer ou transportés par le vent et que les tortues confondent avec les méduses. Dépassé un seuil de tolérance, les méduses deviennent un problème et pas seulement pour les baigneurs.
Les activités les plus affectées sont la pêche, l'aquaculture et le tourisme en rendant les eaux impropres à la baignade. Selon des études scientifiques, note la revue de l'agriculteur, éditée par le ministère de l'Agriculture, des espèces de méduses comme la Physalia se nourrissent d'œufs et d'alevins. Un déséquilibre de l'écosystème marin marqué par la pullulation des méduses n'est pas sans conséquence sur le stock halieutique et le secteur de la pêche. Par ailleurs, la présence des méduses sur les sites de pêche n'est pas non plus sans conséquences fâcheuses. La revue rapporte qu'une importante prise de méduses peut endommager les filets de pêche et détruire la qualité de la prise.
Les méduses menacent également les poissons en cage et le secteur de l'aquaculture dans son ensemble. Ainsi, des pertes importantes ont été enregistrées en 2009 dans des cages de pisciculture off-shore suite au colmatage des filets par un nombre important de méduses Pelagia. Il en a résulté la perte de 160 tonnes de loups et de daurades en une seule journée, rappelle la revue. Les méduses peuvent également obstruer les grilles d'entrée de l'eau de mer dans les usines de dessalement ou colmater les crépines d'aspirations dans les centrales thermiques ce qui peut entraîner des dégâts et des dommages importants.
Initiative « Science citoyenne» : garder un œil sur les méduses
Au cours des dernières décennies, la prolifération des méduses a été constatée partout dans les mers et les océans du monde. Le suivi scientifique des méduses a démontré le côté imprévisible et éphémère du phénomène et la difficulté d'assurer un suivi régulier sur le terrain. Dans le but d'améliorer les méthodes d'observations et la collecte des données empiriques en vue de pousser les connaissances scientifiques sur ces espèces, l'Inat a lancé l'initiative « Science citoyenne » dans le cadre d'un programme régional de recherche avec le concours des programmes européens CoCoNet, Perseus et la Commission internationale pour l'exploration scientifique de la Méditerranée.
Cette action vise la constitution d'une base de données sur la prolifération des méduses dans les eaux tunisiennes et implique tous les utilisateurs du milieu marin, à savoir pêcheurs, plongeurs, plaisanciers, étudiants, société civile et citoyens, outre les différentes administrations concernées. Tout le monde doit donc garder un œil sur nos rivages et le large marin afin de signaler toute présence inopportune de vagues de méduses (N° d'appel : 71 287 110). Il sera utile de donner des informations précieuses pour mieux comprendre ce qui se passe comme la date et le site de l'observation, l'état de l'animal (mort ou vif) et le nombre ou la densité, etc.
A savoir que toutes les méduses ne sont pas dangereuses pour l'homme, certaines sont même inoffensives. D'autres le sont beaucoup moins sauf qu'il est possible pour certaines personnes de diminuer la sensation de brûlure laissée par la piqure, ou de décharge électrique, en frottant avec une moitié de tomate ou une pommade apaisante. Pour les plus sensibles, une visite aux services d'urgence d'un hôpital ou d'une clinique peut s'avérer nécessaire. Reste le tourisme, espérons vivement qu'il ne sera compromis par l'arrivée de ces hôtes indésirables.


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