• Tendance L'effet des publications des états financiers relatifs à l'exercice 2009 et des premiers chiffres de l'année 2010, est passé presque inaperçu. Les volumes sont restés à un niveau inférieur (en excluant les transactions de bloc) par rapport à la moyenne de l'année. Côté performance, TUNINDEX a réussi tout de même, à récupérer les pertes de la semaine précédente et afficher une hausse de 0,35% à 4 717,51 points. Cependant, l'indice vedette a ralenti son rythme d'évolution, où ses gains sur une année glissante commencent à se rétracter. Ce ralentissement est, selon le CGF, peu justifié, puisque à la même période de l'année dernière, l'incertitude régnait et les indicateurs macroéconomiques tunisiens souffraient de la chute de la demande internationale. Durant ce premier trimestre, les marchés ont repris confiance et l'activité industrielle nationale a renoué avec la croissance, suite au redressement de la demande extérieure. Cette perte de vitesse est étroitement liée aux facteurs microéconomiques du marché, en particulier à la forte volatilité alimentée par les niveaux record de la liquidité en Bourse et par des craintes sur les résultats et sur la réduction du pay‐out des sociétés émettrices. A ce titre, la SFBT a publié ses états financiers consolidés, faisant ressortir une hausse notable du résultat net de 54,3% à 68,050 MDT. Cette performance s'explique par un accroissement de l'activité et une meilleure maîtrise des charges opérationnelles, entrainant une amélioration des marges du brasseur tunisien. En Bourse, la réaction était plutôt négative, et le titre du brasseur a fini la semaine sur une baisse de 0,56% à 14,100 DT. Toujours, sur le front des résultats, la société ALKIMIA a annoncé un bénéfice net de 3,606 MDT suite à la comptabilisation d'importantes reprises sur les stocks des matières premières de l'ordre de 7 MDT. Cependant, la société a enregistré une baisse de 27% de son chiffre d'affaires à 132 MDT et un résultat d'exploitation déficitaire de 4,813 MDT. Au terme de cette semaine, le titre de la société chimique a gagné 0,72% à 28,000 DT En ce qui concerne les indicateurs d'activité, à l'image de l'année dernière, la BH (‐0,17% à 28,650 DT) a annoncé un PNB en recul de 4,4% à 44,851 MDT. A signaler, également, le retour à la croissance pour la SOTETEL (+5,46% à 17,400 DT), qui a enregistré, au cours de ce premier trimestre, un résultat des activités ordinaires bénéficiaire de 0,561 MDT pour un CA en accroissement de 13,0% à 8,173 MDT. Sur le front des opérations corporate, à noter le lancement d'un appel à manifestation d'intérêt dans le cadre de l'ouverture du capital de la STIP à un partenaire stratégique opérant seul ou en consortium, par l'augmentation de son capital. International Maghreb Merchant Bank a été retenue comme conseiller exclusif pour la réalisation de l'opération, la banque d'affaires fournira aux investisseurs intéressés toutes les informations nécessaires : description du processus, activité de la STIP et son potentiel de développement, secteur des pneumatiques en Tunisie, etc. La date limite de réception des dossiers de manifestation d'intérêt est fixée au 21 mai 2010. Les investisseurs ont salué cette nouvelle, et le titre s'est envolé de 27,30% à 3,730 DT. Une mauvaise semaine pour le groupe immobilier SIMPAR, où la filiale a fait figure de lanterne rouge, en accusant un repli de 8,78% à 8,000 DT, suite à des opérations de prises de bénéfices. De son côté, la société mère a connu le même sort avec une perte hebdomadaire de 6,04% à 60,000 DT. • Actualités de la semaine Transactions de Blocs ‐ La séance du 12‐04‐2010 a enregistré la réalisation d'une transaction de bloc sur le titre SOMOCER portant sur 260 000 actions au prix unitaire de 2,400 DT. ‐ La séance du 12‐04‐2010 a été marquée par la réalisation d'une transaction de bloc sur le titre STEQ portant sur 22 302 actions au prix unitaire de 12,890 DT. ‐ La séance du 13‐04‐2010 a connu la réalisation d'une transaction de bloc sur le titre STEQ portant sur 22 203 actions au prix unitaire de 12,890 DT. ‐ La séance du 14‐04‐2010 a enregistré la réalisation de quatre transactions de bloc sur le titre BIAT portant sur 156 243 actions au prix unitaire de 67,900 DT. • Valeurs à suivre - En ligne avec les attentes, la société des Industries Chimiques du Fluor –ICF a publié un résultat net en chute de 28,3% à 6,171 MDT (9,4% du CA). Le ralentissement de la demande internationale et les difficultés liées à l'approvisionnement avec la fermeture au début de l'année 2009 du Groupe Chimique ont fortement pesé sur l'activité des ICF. Ainsi, le chiffre d'affaires s'est inscrit en baisse de 13,3% à 65,605 MDT, pour une production en repli de 6,0% à 40 250 TM. Durant l'année 2009, l'activité du spécialiste du fluorure d'aluminium a subi, également, l'effet de la baisse des prix unitaires, ‐17% en dollars et ‐10% en dinars tunisien, du fait de l'appréciation de ce dernier par rapport à la monnaie américaine. Néanmoins, les ICF ont réussi à placer la totalité de leur output grâce à la qualité de leur production et la compétitivité de ses prix. Conscient des difficultés opérationnelles, le management a essayé de compresser ses charges, dans l'objectif de consolider ses niveaux de marge. A ce titre, la marge EBITDA a augmenté de 80 points de base à 11,5%, alors que la marge opérationnelle a reculé de 50 points de base à 8,0%. Par ailleurs, l'année 2009 a été marquée par la mise en service d'une nouvelle unité de neutralisation de l'anhydrite (recyclage des déchets), avec un chiffre d'affaires global T3 09 de 1,200 MDT pour une quantité neutralisée totale de 59,5 MT dont 80% destinée à l'export. Sur la cote de la BVMT, le titre offre un rendement en dividendes de 6,61% et se négocie 8,67x ses bénéfices 2010. Toutefois, l'année 2010 s'annonce, toujours, difficile pour les sociétés chimiques et ces craintes ont été confirmées par le management. En outre, la faible liquidité du titre en Bourse avec un flottant très réduit, introduit un autre facteur de risque. CGF reste à «Conserver». - Un début d'année réussi pour SOTETEL, en ligne avec les avancées réalisées en 2009. Au T1 10, le spécialiste des réseaux Télécom affiche un chiffre d'affaires en croissance de 13,0% à 8,173 MDT, boosté par les activités réseaux mobiles (+60,3% à 1,440MDT) et commutation (+215,6% à 0,625 MDT). Les marges brutes de la SOTETEL ont retrouvé du panache, évoluant positivement de 2 060 points de base à 50,8% au 31‐03‐2010 vs 30,2%, un an auparavant. Après des années caractérisées par un ralentissement des activités et une évolution négative de ses principaux indicateurs, la SOTETEL a réussi à redresser ses chiffres avec une mention spéciale pour son résultat d'exploitation qui regagne la borne positive pour la première fois après 4 années de déficits successifs. Au T1 10, l'EBITDA s'est accru de 250,2% à 0,748MDT vs un déficit de 0,498 MDT au 31‐03‐2009. Le plan de restructuration, mis sur pied avec l'aide d'un expert canadien, continue d'être l'axe principal des nouvelles orientations de SOTETEL, une stratégie qui privilégie la compression des charges d'exploitation (‐12,4% à 7,715MDT). Le résultat avant impôt de la société a affiché un bond de 123,5% à 0,561MDT. Côté perspectives, le management table sur un CA 2010 de 37 MDT, avec un carnet de commandes fermes (Fin Mars 2010), représentant 75% du chiffre d'affaires prévisionnel 2010 et envisage une enveloppe d'investissement de 2,2 MDT, soit +265,0% par rapport à 2009. Sur la cote de la BVMT, le titre se négocie 16,81x ses bénéfices 2010 contre un P/E10 de 20,85x pour son groupe de référence. On salue l'évolution positive de la SOTETEL et le CGF reste confiant quant à la réussite du plan de restructuration de l'équipementier. Ainsi, CGF reste à « Conserver ». -Conformément aux attentes, SPDITSICAF a publié des résultats 2009 de bonne facture. Les dividendes des participations non cotées ont augmenté de 23,4% à 6,861 MDT, alors que ceux des participations cotées ont crû de 18,1% à 0,860 MDT. L'aspect stratégique des participations de la SPDIT, concentrées dans les sociétés du groupe SFBT, a eu son impact sur la manière de la gestion, toujours passive, et donc les plus values de cession qui demeurent marginales à 0,018 MDT. Les revenus des placements monétaires ont été affectés par la baisse des taux d'intérêt durant 2009, et sont, ainsi, passés de 1,453 MDT à 1,145 MDT. Le bon comportement du marché actions tunisien a permis à la SPDIT de réaliser une importante reprise sur provisions antérieures, à hauteur de 1,834, en progression de 138,3%. Ces reprises ont, essentiellement, concerné la SIAME (0,639 MDT), Attijari Leasing (0,349 MDT) et SOTETEL (0,306 MDT). En parallèle, les charges d'exploitation ont sensiblement baissé de 45,1% à 1,168 MDT, grâce à l'absence de toutes provisions pour dépréciation de titres cotées. Au 31‐12‐2009, l'EBIT s'est établi à 9,656 MDT, en hausse de 48,1%, et le résultat net a atteint 9,090 MDT, en progression de 43,7%. L'ascension des cours de certaines lignes présentes dans le portefeuille de la SPDIT, depuis le début de 2010, à l'instar de la SIAME (+24,6 %), SOTETEL (+8,7%), BNA (+16,2%) et STIP (+ 34,0%) lui permettrait de reprendre pas moins de 0,663 MDT à l'issue du mois de mars. Au cours actuel, SPDIT se négocie avec un P/E de 19,85x et un P/B de 3,55x. CGF reste à «Conserver». Pour télécharger l'analyse complète de la semaine boursière, veuillez cliquer ici…