• Tendance Après deux semaines chaotiques, caractérisées par un niveau élevé de volatilité et de perte, le marché action tunisien est resté presque stable, et affiche une légère perte de 0,01% à 5390,07. Depuis le début de l'année, le TUNINDEX a gagné 25,5%, contre 42,2% pour la même période en 2009, soit une décélération de 26,7%. La quasi-stabilité de cette semaine est inattendue et décevante, au vu de l'absence de réactions positives suite à la publication de bons chiffres trimestriels. Le CGF a cru qu'avec ces indicateurs globalement satisfaisants, le marché aurait retrouvé sa tendance positive. Hélas, la volatilité a pris le dessus et l'incertitude a fortement dominé la place de Tunis. Outre la vive réaction du marché ces dernières semaines, concernant le projet de la loi de finance 2011, les investisseurs ont vivement manifesté leur déception envers la valeur SOTETEL. Cette dernière a clôturé le Lundi à 24,08DT, soit une hausse de 25% en l'espace de 5 séances de cotation. Ce bond spectaculaire, s'expliquait par des bruits de marché concernant une éventuelle privatisation de la société. La semaine de la SOTETEL a été, également, marquée par la déclaration de franchissement de seuil à la baisse par LACERAMIC SA, actionnaire de longue date de la société, qui passe sous la barre des 5% du capital. Suite à la demande du CMF, le management de la SOTETEL a annoncé qu'« il n'y a aucun fait important susceptible, s'il était connu, d'avoir une incidence significative sur le cours boursier». Le titre a chuté, considérablement, durant 4 jours de suite après la publication de ce communiqué. Du côté de l'actualité, SALIM a annoncé, le mercredi 20-10-2010, la mise en œuvre d'un nouveau contrat de liquidité à partir du 25-10-2010. Ledit contrat est composé de 98 124 actions et de 310 441 DT de liquidité. MONOPRIX, lors de sa communication financière tenue le 19-10-2010, a annoncé la signature, imminente, d'une convention avec la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises - BFPME- et le Ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi, dont l'objectif est de mettre les enseignes MONOPRIX en franchise, particulièrement l'enseigne «mini-M». Du coté des nouvelles introductions en Bourse, le CMF a accordé son visa au prospectus d'Offre à Prix Ferme, et d'admission au marché principal de la cote de la Bourse des actions de la société Modern Leasing. L'OPF est ouverte au public du 25 octobre 2010 au 8 novembre 2010 inclus, et concerne 1 million d'actions, soit 25% du capital après augmentation. Les actions nouvelles émises dans le cadre de cette offre porteront jouissance à partir du 1er janvier 2010. Tunisie Télécom s'apprête, finalement, à rejoindre la cote de la Bourse de Tunis et de Paris. Cette introduction, tant attendue, représentera un renfort de taille pour le marché financier tunisien. Elle serait pilotée par la Banque d'Affaires de Tunisie -BAT-, en partenariat avec une banque internationale. L'introduction des actions sur la BVMT serait plutôt menée par un consortium composé de trois intermédiaires en Bourse locaux. Sur le front des valeurs, 24 valeurs ont terminé la semaine en hausse, contre 25 en repli. Le titre SERVICOM confirme sa bonne tenue pour la deuxième semaine de suite, gagnant 9,80% à 8,400 DT pour 0,776 MDT. SOTUMAG s'est offerte la deuxième place du podium hebdomadaire des hausses, en gagnant 8,70% à 1,250 DT. En outre, le CGF observe un retour des investisseurs vers le titre GIF qui a clôturé la semaine sur une performance de 5,50% à 11,900 DT avec un volume de 5,668 MDT. Les actionnaires de la SOTETEL, sur un nuage le weekend dernier, ont subi une sévère correction cette semaine. Le titre a accusé la plus forte baisse, en reculant de 13,91%à 19,800 DT. • Actualités de la semaine SOTETEL, Franchissement de seuil LACERAMIC SA a franchi, à la baisse, le seuil de 5% dans le capital de SOTETEL, le 14-10-2010 en cédant 38 529 actions et droits de vote, soit 1,66%du capital. TPR, transactions de bloc Réalisation de deux transactions de blocs sur le titre TPR portant sur 489 477 actions au prix unitaire de 5,880 DT. • Valeurs à suivre - Globalement, ASSAD a réalisé un trimestre satisfaisant, en ligne avec les réalisations du premier semestre. Le CA T3 de l'équipementier s'est établi à 38,973 MDT, soit une croissance de 13,3% en glissement annuel. La part des exports continue à progresser, au détriment des ventes locales. Les ventes export ont augmenté de 33,4% à 24,955 MDT, en revanche le CA local a baissé de 10,5% à 14,017 MDT. Pour la régression de l'activité locale, le management invoque l'utilisation du nouveau décret relatif à la récupération de batteries usagées, comme argument de vente par les concurrents tunisiens. Plus que les mauvais agissements des concurrents, le CGF pense que la montée en puissance de l'activité export traduit un choix délibéré du management ASSAD. Cette orientation vers les marchés internationaux, en particulier vers les pays limitrophes, implique une forte exposition aux risques économiques internationaux et, ainsi, une volatilité plus accentuée de ses marges. A titre de rappel, ASSAD a publié au 30-06-20 un résultat net part du groupe en hausse de 4,1% à 3,719 MDT. En revanche, les marges du groupe ont ralenti, avec le recul du taux de marge brute de 2 560 pb à 17,6% et du taux de marge EBITDA de 180 pb à 19,0%. Le CGF salue la stratégie audacieuse de l'équipementier, mais qui doit être accompagnée par une augmentation de la capacité de production, du développement de l'activité des batteries industrielles (ASSAD-Enersys), et surtout de la consolidation de ses parts de marché sur le marché local. CGF reste à l'«Achat». - ATL a, légèrement, déçu lors de la publication de ses indicateurs d'activité trimestriels. La production du spécialiste du crédit-bail a enregistré, tout au long des neuf premiers mois 2010, une croissance importante de 30,1% à 172,398 MDT. Toutefois, une décélération est constatée au cours du troisième trimestre, durant lequel, les mises en force n'ont crû que de 2,4%, à 50,365 MDT, faisant de ce troisième quart de l'année le plus mauvais par rapport aux deux premiers. Cela est dû à un recul au niveau des branches « Industrie » (-45,7% à 3,438 MDT) et « Tourisme » (-14,8% à 4,027 MDT). Globalement, le carnet de commandes, au cours de ce dernier trimestre, s'est dégradé par rapport à la première moitié de l'année 2010. Ainsi, les approbations trimestrielles s'élèvent à 59,266 MDT, en hausse de 30,9%. Quant aux engagements, ils ont crû de 19,3% à 309,882 MDT. Le PNL de la période a été touché par le recul de la production, et n'a pas pu gagner plus que 3,7% à 4,309 MDT. Depuis le début de l'année, le PNL ressort à 12,699 MDT, en croissance de 12,5%. Côté charges, le coefficient d'exploitation de la société a augmenté de 725 points de base à 36,3%, qui reste, toutefois, maîtrisé sur l'ensemble de l'année, où une hausse de 0,45% seulement est vérifiée, à 32,7%. Sur la cote de la BVMT, le titre se négocie 13,49x ses bénéficies 2010 et 2,21x ses capitaux propres, contre un P/E 10 de 14,78x et un P/B 10 de 2,91x pour le secteur. Le titre reste toujours le moins cher parmi ses pairs, et offre un important potentiel à la hausse. Ainsi CGF reste à l' « Achat ». - Au terme du T3 2010, la BT est parvenue à afficher une hausse de sa marge d'intérêt de 10,41% à 68, 034 MDT. Cette marge continue à être la principale source de revenus pour la banque, représentant 61,9% du PNB. Ce dernier s'est élevé, à la même date, à 109,805 MDT en hausse de 13,4%. Par ailleurs, bien que sa stratégie de développement, axée sur l'expansion du réseau commercial, ait permis à la BT d'accroitre le volume des crédits accordés et celui des dépôts collectés, elle a entraîné une augmentation de son coefficient d'exploitation altérant ainsi sa capacité bénéficiaire et son ROE de 90 points de base à 16,3% (au 31-12-2009). Ce ratio dépasse, toutefois, la moyenne sectorielle (11,8%). Pour faire face à la concurrence, la BT s'est orientée vers l'accord des crédits aux particuliers. Cette nouvelle politique commerciale relativement agressive, a pesé sur son ratio de couverture des créances classées, qui demeure toutefois le plus important du secteur (81,3%en 2009 vs 95,5% en 2006). Avec le plus faible coefficient d'exploitation du secteur (23,9% en 2009), et avec un coût du risque en baisse de 172 points de base à 7,4%, la banque pourrait poursuivre son plan de développement qui lui permettrait de grignoter des parts de marché au détriment d'une légère baisse de ses ratios de gestion du risque. Sur le marché boursier, l'action se négocie à 17,18x ses bénéfices contre 15,64x pour le secteur. CGF maintient son opinion « Conserver ». Pour télécharger l'analyse complète de la semaine boursière, veuillez cliquer ici…