« Industries compétitives pour le développement de l'Afrique », tel est le thème du séminaire organisé le mercredi 24 novembre 2010 dans le cadre de la célébration de la 20ème édition de la journée de l'industrialisation de l'Afrique. Cette année, le thème choisi a mis l'accent sur la nécessité de créer des industries compétitives pour promouvoir le développement de l'Afrique. Le séminaire a été marqué par la présence de plusieurs personnalités à l'instar du président de l'UTICA, l'ambassadeur du Maroc, le président de TUNINVEST et AFRICINVEST, PDG de la Société de Commerce International de Tunisie et des représentants de l'ONUDI, de la BAD et de la Banque Mondiale. Cette manifestation offre en effet à chaque pays africain un cadre de réflexion sur les progrès accomplis en vue de la réalisation d'un développement industriel stratégique et durable. C'est ainsi une occasion pour évaluer les résultats des efforts consentis, identifier les acquis et les lacunes, et renforcer les initiatives, en tenant compte des réalités dynamiques dans lesquelles le processus de développement industriel se déroule. Selon les prévisions de M. Afif Chelbi, ministre de l'industrie et de la technologie, le développement d'une industrie compétitive est une exigence majeure pour le contient africain. Cependant, malgré une population importante (15% de la population mondiale), l'Afrique ne contribue pour le moment, que 2.5% de la richesse mondiale et 3.5% des exportations internationales. Par ailleurs, le ministre a mis l'accent sur la stratégie suivie par la Tunisie pour développer son industrie et la rendre plus compétitive. « L'innovation, la créativité et la maîtrise technologique sont les axes fondamentaux pour construire une compétitive adaptée aux exigences internationales et au contexte tunisien », précise le ministre. En outre, la Tunisie ne cesse d'œuvrer à la consolidation de sa coopération avec l'ensemble des pays africains dans les différents domaines et notamment dans le secteur industriel. C'est en effet une solution qui permettra de masquer les lacunes rencontrées dans le tissu industriel au niveau des infrastructures et des contraintes financières. Il est important de mentionner que la Tunisie a conclu de nombreux accords commerciaux préférentiels, et des autres en cours de négociation, avec les pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, la communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale ainsi qu'avec l'Algérie, la Libye, le Maroc. Ainsi des coopérations fructueuses ont été réalisées pour soutenir l'investissement industriel avec leurs homologues africains (BMN, APII, INNORPI…) dont ceux du Sénégal, du Tchad, du Niger, du Mali… D'autre part, les succès de l'industrie tunisienne ont servi de base pour booster la coopération triangulaire avec l'ONUDI et un nombre important de pays africains. La Tunisie, aujourd'hui, vise à devenir une plateforme industrielle et technologique dans l'espace européen et africain. Une ambition qui doit être portée par tous les pays africains pour faire de l'Afrique une plateforme mondiale pour l'industrie et une locomotive pour la croissance mondiale par l'amélioration des infrastructures et les rendre plus fiables, la création des affaires plus propices à l'entreprise et à l'initiative privée et le renforcement des partenariats public-privé: recherche, formation du capital humain…