INFOTUNISIE-Dans le cadre de la célébration de la journée de l'industrialisation de l'Afrique, l'UTICA a organisé en collaboration avec l'ONUDI et l'ATUGE, un séminaire sur le thème « Industries compétitives pour le développement de l'Afrique », et ce, le 24 novembre 2010 à son siège. Cette journée, célébrée le 20 novembre de chaque année, a constitué une opportunité pour les gouvernements et les autres parties prenantes de plusieurs pays africains pour faire le point sur les moyens d'améliorer le processus d'industrialisation de l'Afrique. L'objectif recherché est de renouveler l'engagement de la communauté internationale envers l'industrialisation de l'Afrique mais aussi de rappeler que parmi les 48 pays les moins développés du monde, plus de 30 sont africains. Les représentants de ces organismes ont renouvelé, à cette occasion, leur engagement à mettre en œuvre le plan d'action de l'Union africaine pour le développement industriel accéléré de l'Afrique. A cette occasion, M. Afif Chelbi, ministre de l'Industrie et de la Technologie, a précisé au cours de son allocution à l'ouverture de cet atelier, que le développement d'une industrie compétitive est une exigence majeure pour notre continent africain. Le ministre a mis l'accent sur l'expérience tunisienne en matière du développement d'un tissu industriel compétitif basée sur la mise en place d'une stratégie cohérente et prospective touchant aussi bien à l'entreprise qu'à son environnement. Et d'ajouter que cette stratégie a permis à l'industrie tunisienne de devenir la première industrie exportatrice du Sud de la Méditerranée, notant que le bilan de l'année 2010 sera marqué par une croissance de plus de 20% des exportations industrielles. De son côté, M. Hédi Djilani, président de l'UTICA, a précisé que le monde est en train de se diviser, aujourd'hui, en trois blocs régionaux, à savoir le bloc des pays asiatiques, le bloc de l'Amérique, et celui de l'Europe et l'Afrique. Dans son intervention, Mme Monica Carco, représentante de l'Onudi à Tunis, a souligné que cette stratégie repose sur une mobilisation judicieuse des ressources financières et non financières (ressources humaines, technologiques..) et leur affectation à la transformation industrielle des ressources du continent. Par ailleurs, ce forum a permis également de passer en revue les obstacles qui entravent le processus de développement de l'Afrique, dont l'absence de complémentarité entre les systèmes économiques africains, infrastructures peu développées (routes, transport ferroviaire inexistant ou insuffisantt), la formation des ressources humaines, en plus des contraintes socioéconomiques (taux de pauvreté élevé, analphabétisme..).