L'activité hôtelière a été revue à la baisse. Nos hôtels sont vides. Le retour au calme est une priorité des professionnels pour booster la destination comme nous l'explique l'hôtelier Habib Bouslama, PDG de Nahrawess à Hammamet. Comment jugez-vous la situation touristique dans notre pays ? Elle est nulle. 95% de nos hôtels sont fermés. Cela risque de toucher les 300 mille employés du secteur. Et la il faut mettre un peu d'ordre dans la maison. Nous devrons faire preuve de maturité et bien exploiter les retombées positives de cette révolution. Nous n'avons pas le droit de l'avorter. Nous sommes des gens civilisés et nous devrons nous patienter pour créer un lendemain meilleur sinon on risque de déraper. Nous devrions tous ensemble mener le navire à bon port. Donc la sécurité est essentielle pour le retour des touristes ? Je le répète, le retour des touristes est lié au rétablissement de l'ordre. Sans sécurité, on risque de gérer le vide. Les touristes ont émis le vœu de revenir vite en Tunisie. Donc il est temps de revenir au travail et de booster notre économie. Avec le retour au calme, la machine économique pourra mieux carburer en attendant la tenue des élections démocratiques. Le temps est à la reconstruction. Il faut que l'économie fonctionne normalement. Les manifestations quotidiennes risquent de déboussoler la stabilité actuellement précaire du pays. De grâce, ne gâchons surtout pas cette victoire qui est notre victoire à nous tous. Quelle a été la réaction de votre Fédération ? Nous sommes très conscients de la situation et nous avons décidé de nous réunir pour évaluer les retombées de cette révolution sur notre tourisme. Que pensez-vous de la désignation de Mohamed Jegham en tant que ministre du tourisme ? C'est un choix judicieux, intelligent et approprié. Mohamed Jegham a fait ses preuves en tant que ministre et professionnel. Il pourra avec les professionnels restructurer le secteur sur des bases solides. Alors si nous voulons aider notre activité à redémarrer, il faudrait que chacun de nous soit responsable et conscient des acquis de cette révolution pour notre chère Tunisie. Le temps presse pour relancer au plus vite l'activité économique. Il faudrait sauvegarder les 300 mille emplois alors s'il vous plait beaucoup de sagesse, de patience et du civisme.