«J'ai confiance en la Tunisie et nous sommes prêts à collaborer avec ce pays. La Tunisie a montré au monde que la démocratie est possible non seulement dans le monde arabe mais dans tout le monde. Nous voulons faire un partenariat pour la démocratie et la prospérité partagée entre l'Europe et la rive sud de la Méditerranée. Nous sommes à vos cotés, nous appuyons cette révolution démocratique, nous sommes aux côtés de tous ceux qui veulent la démocratie et la liberté, pour la justice sociale. Nous sommes à vos cotés pour soutenir, une transition politique démocratique, un développement économique, social, commercial, d'investissement. Nous voulons travailler davantage avec la société civile pour réaliser la justice sociale et politique » Tel est le message qu'a voulu transmettre le président de la Commission européenne José Manuel Barroso lors d'une conférence de presse tenue mardi 12 avril 2011 au siège de la commission européenne, aux Berges du Lac. Concernant le phénomène de l'émigration clandestine, José manuel Barroso a affirmé que l'avenir économique de la Tunisie est dans l'investissement et non dans l'émigration clandestine. « L'émigration clandestine est toujours associée à des réseaux, parfois même des réseaux criminels. Je crois que ce n'est pas dans l'intérêt ni du pays d'origine ni celui de la destination d'avoir ce genre de réseaux. C'est vrai que le chiffre de 22 mille émigrés n'est pas beaucoup, mais ce qui s'est passé sur l'île de Lampedusa est de trouver soudainement 25 mille immigrés sur une ile de 6 mille personnes aux ressources très limitées. Le message de l'Europe est clair dans ce sens. L'avenir économique de la Tunisie n'est pas dans l'émigration clandestine, mais dans le développement économique et social. Il faut profiter du savoir faire, de la capacité, et des talents des Tunisiens et Tunisiennes pour bâtir l'avenir d'une Tunisie nouvelle. Parce que la prospérité ne peut passer que par le travail. Nous devons travailler dans ce sens pour résoudre ces problèmes et encourager l'émigration légale », a-t-il affirmé. José manuel Barroso a annoncé des mesures économiques en faveur de la Tunisie. Il les a qualifiées d'agenda plus que jamais positif. « Avec la démocratie, il y a un potentiel qui n'existait pas au paravent. C'est une opportunité pour développer nos rapports économiques et sociaux. A l'instar de l'augmentation de l'aide bilatérale qui est de l'ordre de 140 millions d'euros additionnels au budget alloué par l'UE pour 2011-2013, la mise à disposition de beaucoup plus de fonds notamment par la Banque européenne d'investissement », a-t-il indiqué. « Nous sommes prêts à négocier le statut avancé dès qu'il y aura un gouvernement élu. Nous sommes prêts à ouvrir l'avantage du marché et résoudre certains problèmes techniques par exemple en termes d'écoulement des produits tunisiens sur le marché européen. Dans le cadre de cet approfondissement de la coopération économique, la Tunisie pourra avoir plus d'investissements de la part de l'Europe. Les investisseurs attendent le résultat de la transition démocratique, mais je peux les rassurer à ce sujet. Donc, investisseurs et touristes ce n'est pas la peine d'attendre la transition démocratique en Tunisie et viennes investir dans le premier pays démocratique dans la rive sud de la Méditerranée », a-t-il ajouté. Question dette, José manuel Barroso affirme que la Tunisie n'a pas un bilan lourd à ce sujet Abderraouf Fatnassi