Conscients de la nécessité d'une solidarité sans faille pour la reprise de l'activité, les professionnels du tourisme se mobilisent à la veille de la haute saison vue de faire redémarrer la destination. Une action citoyenne a été lancée par les deux Fédérations régionales de l'hôtellerie et des agences de voyages du Cap Bon qui ont organisé samedi 23 avril 2011 une marche pacifique à Hammamet. Hôteliers, agents de voyages, personnel hôtelier et para-hôtelier, commerçants, restaurateurs, taxistes, transporteurs, prestataires de services et artisans étaient au rendez-vous pour appeler à la consolidation de ce secteur, à la nécessité de sauver l'emploi et de défendre les valeurs d'une Tunisie moderne, démocratique et tolérante. 5 à 6000 personnes ont défilé depuis la gare routière jusqu'au fort de Hammamet avec des banderoles appelant à soutenir le tourisme. Une organisation sans faille et un bon service de sécurité témoignent de la maturité de la société tunisienne. Abdelkader Khelil, agent de voyage, estime que cette marche est venue témoigner cet attachement des Tunisiens à un secteur clé de l'économie. le tourisme est notre activité principale alors du courage et du soutien pour le booster en cette période difficile ! Rosa, une Espagnole résidente à Hammamet : « c'est magnifique et un bon témoignage de la société civile au tourisme ». Mohsen Fourati ne cache pas sa satisfaction : « C'est une marche réussie qui a drainé plus de 5000 personnes. D'autres zones touristiques vont s'inspirer de notre modèle. Notre tourisme doit s'affirmer et se défendre ». M. Djedidi avoue que tout Hammamet est concerné par cette activité : « Nous n'avons pas de choix si nous voulons booster ce secteur et cette marche est une action efficace pour relancer notre tourisme ». Mohamed Ben Hamed, agent de voyage à Marco Polo Travel Club, estime que « cette marche est un appel à toute la société pour mieux aborder le lendemain. On ne peut pas s'en passer du tourisme. Nous sommes un pays tolérant et ouvert et ce secteur est notre gagne pain ». Habib Bouslama, vice président de la FTH a affirmé que « la Tunisie est concernée par tout ce secteur qui est actuellement en panne. Cette activité emploie 400.000 personnes. C'est un secteur vital et le plat de résistance de notre économie et à bon entendeur salut ! »