M. Jalloul Ayed, ministre des Finances, a indiqué, lors d'un déjeuner-débat organisé mercredi 4 mai 2011 par l'ATUGE, qu'il est sur le point de finaliser l'élaboration d'une nouvelle loi de finances et un nouveau code fiscal. « Cette décision accompagne le changement du système qui doit toucher pas mal de secteurs et répondre aux nouvelles exigences de la conjoncture. La loi va être achevée dans deux ou trois semaines au plus tard. Je suis déterminé à réformer le secteur financier en Tunisie avant l'achèvement de mon statut comme ministre », a indiqué M. Ayed. Le ministre a ajouté que le gouvernement provisoire n'a rien à se reprocher. Mais, c'est le système de gouvernance qu'il faut changer. Le ministre a indiqué que la dette tunisienne avoisine les 5 milliards de dinars. Pour la couvrir, la Tunisie a eu recours à des emprunts de la Banque Mondiale (500MD), de la Banque Africaine (500 MD), 185 MD de la France, et 80 ME de l'Union Européenne. «La dette tunisienne atteint 40% du PIB, mais elle reste acceptable. Je suis contre le recours au marché international. Je suis contre le rééchelonnement des dettes tunisiennes. C'est un signe de mauvaise gestion. Il va nuire à l'image financière de la Tunisie et notre crédibilité va baisser. Il faut absolument garder la position d'un bon client. Pour cela, il faut mettre un plan Marshal». Le ministre a indiqué qu'il n'est pas optimiste quant au dépassement de 1% de croissance économique. C'est parce que la Tunisie traverse une situation difficile, due essentiellement à l'impact de la guerre en Lybie et le déficit sécuritaire en Tunisie. Après le 14 janvier, le budget de l'Etat a été sérieusement touché par les compensations sociales et les dédommagements des entreprises sinistrées.