L'équipe de Tunisie est pleine de certitudes à l'heure d'engager son double bras de fer face au Sénégal, vendredi (21h00, heure tunisienne) à Dakar et mercredi 15 octobre (20h15, heure locale) à Monastir, dans le cadre des éliminatoires de la CAN Orange Maroc-2015. Pourtant, elle n'a guère été épargnée par les blessures: Sami Allagui et Jamel Saihi, forfaits au départ du stage précompétitif organisé depuis lundi dernier à Monastir, puis Sabeur Khalifa, Bilel Mohsni, Amine Chermiti, Fakhreddine Ben Youssef et Aymen Abdennour. Résultat des courses: c'est surtout Mohsni qui paie la note puisque le défenseur central des Glasgow Rangers (Ecosse) est devenu une pièce maitresse. Il ressent toujours quelques douleurs. N'étant pas à cent pour cent, il a préféré déclarer forfait. De son côté, l'arrière axial de l'AS Monaco (France), Aymen Abdennour manque de compétition, et c'est la raison pour laquelle le sélectionneur national Georges Leekens a décidé de se passer de ses services. Le technicien belge, qui a fait appel à l'entraîneur de la sélection olympique, Nizar Khanfir, pour l'assister après le départ de son adjoint, Ghazi Gherairi pour le Club Sportif Sfaxien suite au divorce avec le Français Philippe Troussier, ne tarit pas d'éloges sur le compte de son adversaire. Ce qui irrite quelque peu l'opinion sportive qui trouve qu'il exagère un peu. Stratégie calculée ou réelle conviction ? En tout cas, il fait des Lions de la Teranga les favoris des débats: "Ce n'est pas une façon de mettre moins de pression sur mes joueurs, mais je dois avouer que le Sénégal demeure un ensemble supérieur aussi bien techniquement que physiquement, c'est le favori du groupe, observe-t-il. C'est l'équipe qui produit le plus de spectacle actuellement en Afrique, et jouer contre elle reste un grand défi pour toutes les sélections. Malheureusement, on va rencontrer cette équipe à deux reprises en l'espace de quatre jours. Mais ce n'est pas toujours le meilleur qui gagne. Rien n'est impossible dans la vie. Le Sénégal a inscrit deux buts presque identiques contre l'Egypte, une photocopie en lançant des ballons dans le dos de la défense, dès qu'il trouve les espaces devant, il devient très dangereux. Nous allons jouer pour attaquer; d'ailleurs, je ne sais pas pourquoi on focalise sur la défense, sa composition à quatre ou cinq et la zone de récupération. Il ne faut pas donner de cadeaux défensifs, c'est tout", insiste-t-il. Commentant la cascade d'absences qui afflige les deux sélections qui seront opposées ce vendredi au stade Léopold Sedar Senghor de Dakar où l'on jouera à guichets fermés, devant 53 mille spectateurs payants, Leekens ne cherche pas d'alibi: " Chaque équipe souffre des absences, et je sais que plusieurs titulaires sont absents, mais son entraîneur ne manque pas de solutions de rechange, j'en suis certain. Nous aussi, nous déplorons quelques absences. Nous avons aussi le problème de manque d'expérience de quelques joueurs non habitués au grand niveau, mais j'ai une grande confiance en mes joueurs. Il est par conséquent inutile de parler des absents. Abdennour et Mikari n'ont pas beaucoup joué dernièrement, ils manquent de rythme. Ce qui m'intéresse, c'est l'esprit de groupe, l'atmosphère, la discipline qui sont bien encourageants. Mes joueurs vont tout faire, promet-il. Ils sont à 90 ou 100%. Je veux du reste avoir la meilleure équipe possible". Au coup d'envoi de leur double confrontation, la Tunisie et le Sénégal partagent la première place avec six points au compteur. "Ces points n'ont aucun sens tant que nous n'avons pas la qualification en poche, car l'objectif principal est de se qualifier et pas remporter deux matches. Nous devons travailler davantage pour conforter ce que nous avons pu réaliser jusque-là. Même si un nul peut être assimilé à un bon résultat, la Tunisie est venue à Dakar pour ramener la victoire malgré la supériorité de l'adversaire. Bien entendu, notre objectif est de créer le plus d'occasions possibles, car chaque match a sa réalité, et nous sommes capables de l'emporter », conclut un Leekens qui, sans enflammer les foules, n'en apporte pas moins confiance et sérénité depuis son intronisation à la tête des Aigles de Carthage.