Kaïs Saïed : la guerre contre les essaims de criquets se poursuit    Affaire de complot, Harcèlement de mineurs, Otan… Les 5 infos de la journée    Tunisie – 25 pays et 314 exposants à la foire du livre    Le coup de gueule d'Ezzeddine Hazgui    Soudan : Guterres appelle à faire taire les armes et à financer le plan d'aide humanitaire    La Russie s'engage à fortifier l'arsenal défensif de l'Algérie    Affaire Jilani Daboussi : Mandat de dépôt à l'encontre d'un procureur général à la retraite    La marine iranienne arraisonne un navire israélien dans le détroit d'Ormuz    Tunisie – Reprise de l'arrivée des bateaux de croisière... Bonne saison en perspective !    Le même jour où la Banque mondiale annonce la terrible nouvelle Hachani convoque l'émissaire des banques tunisiennes…    Une jeune femme meurt en s'immolant par le feu    La Tunisie et l'Autriche s'engagent à lutter contre la migration irrégulière    Renforcement de la coopération militaire entre la Tunisie et l'OTAN    Rencontre stratégique entre Hachani et le président du CBF pour renforcer l'économie tunisienne    Baisse des prix des céréales sur les marchés internationaux    OACA : Hausse de 6,2% du trafic aérien des passagers    Lancement d'une nouvelle stratégie du logement en Tunisie    Deux écrivains Tunisiens lauréats du Comar d'or 2023, finalistes du Prix Orange du Livre en Afrique 2024    Ma vie: Kenza, mère de famille, ouvrière dans une usine et ingénieure diplômée    France : L'étrange hécatombe de mars, les morts sur les routes en hausse de 31%    Paris Match ébruite la vente du château de Mohammed VI, "le plus cher de France…"    Ons Jabeur 9ème au classement mondial WTA, s'apprête à entamer le tournoi ATP de Stuttgart    Carthage Symphony Orchestra propose la création mondiale Elyssa , Rencontre Mozart et Schubert    La Tunisie participe aux réunions de printemps de la BM et du FMI    Gaza, mon amour    Google Doodle rend hommage à la plasticienne et poétesse Etel Adnan    Conseil de sécurité : Guterres appelle à la désescalade au Moyen-Orient    Institut Tunisien des Etudes Stratégiques : Maîtriser la migration des professionnels de santé    Bac 2024 : Démarrage des épreuves du bac sport    Chèques Sans Provision – Article 411 : que reste-t-il de ses amours ?    COMMENTAIRE | La vengeance est un plat qui se mange froid, mais pas tiède !    Administration publique : L'heure de la réforme a bien sonné    Fondation Hasdrubal – Session et concerts inédits : Jazz et Musiques Improvisées    L'Italie, invitée d'honneur à la FILT 2024 : Un nouvel élan aux liens culturels de longue date entre les deux pays    Les Indiscretions d'Elyssa    Une pépinière livrée à elle-même : La Stir de Zarzouna fait du surplace !    Au fait du jour | Vivement que ça change !    Sport automobile-FIA-NACT : «Restituer au club son pouvoir sportif !»    QNB – Résultats Financiers au 31 mars 2024    Comar réalise un bénéfice de 44,2 millions de dinars en 2023    Météo : Pluies éparses sur le centre et le sud    Tentative de manipulation d'enfants sur Internet : le ministère de l'enfance réagit    La Tunisie préoccupée par l'évolution de la situation au Moyen-Orient    Play-out Ligue 1 pro : premiers résultats et classement provisoire de la J7    Stade d'El Menzah : une équipe d'architectes et d'ingénieurs chinois en Tunisie    Ligue 1 : 4e journée play-off    Pari Sportif: La société Sisal attend l'aval du ministère du Commerce pour démarrer ses activités en Tunisie    Insolite : Le Royaume-Uni prête au Ghana leurs propres artéfacts royaux    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



A partir de demain, interdiction de paiement des transactions dépassant 5.000 Dinars – Objectif : préserver les liquidités
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 05 - 2019

A partir de demain, 1er juin, les paiements par cash seront plafonnés à 5.000 dinars. Il est possible de recourir à d'autres moyens de paiement comme les chèques pour régler les achats des biens et services. L'objectif est de préserver les liquidités qui se font de plus en plus rares
A partir de demain, 1er juin, les paiements par cash seront plafonnés à 5.000 dinars, et ce, pour préserver les liquidités auprès des banques. Cette mesure fait suite à l'approbation par l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) de l'article 42 de la Loi de finances 2019 lors de la plénière tenue le 8 décembre 2018. En vertu de cet article, tous les paiements en espèces des montants dépassant les 5.000 dinars ne seront pas autorisés. En effet, les autorités municipales ne seront plus autorisées à légaliser les signatures des parties ayant conclu des contrats de vente de biens fonciers, de fonds de commerce ou d'objets roulants dont le paiement est en espèces.
Ces contrats ne pourront pas, également, être enregistrés à la recette des finances ni aux établissements publics chargés d'enregistrer les propriétés en question. Les notaires ne sont pas autorisés, de leur côté, à rédiger ces contrats de vente si le paiement a été effectué en argent comptant. Les contribuables pourront utiliser le chèque en tant que moyen de paiement sûr. Pour les achats ordinaires, les consommateurs ont à leur disposition plusieurs moyens de paiement comme les virements, les prélèvements, les cartes bancaires et le paiement électronique.
Recours croissant aux espèces
D'après les chiffres de la Banque centrale de Tunisie (BCT), les transactions par moyens de paiement ont totalisé, au mois de décembre 2018, 15.300,6 MDT dont 8.345,9 MDT par chèques, 1.989,8 MDT par effets, 3.001,1 MDT par virements, 873,1 MDT par prélèvements, 1.077,4 MDT par cartes bancaires et 13,3 MDT seulement par paiement électronique (hormis les paiements électroniques effectués auprès de la poste, et ce, depuis janvier 2009). Malgré cette dynamique enregistrée au niveau des transactions en dehors du paiement cash, plusieurs citoyens préfèrent utiliser l'argent frais pour acheter ce dont ils ont besoin. En outre, certains commerçants exigent le paiement cash, car ils n'ont pas confiance aux chèques. C'est qu'ils ont été confrontés à plusieurs reprises à des chèques sans provisions. Les citoyens sont donc obligés de se balader avec des milliers de dinars dans un sac pour payer leurs achats, ce qui représente un risque au cas où ils feraient l'objet d'un braquage ou d'un vol.
Le paiement par chèque ou par carte bancaire est donc plus sûr et n'expose pas l'acheteur aux risques. Encore faut-il que les commerces acceptent le chèque en tant que moyen de paiement sûr et sécurisé. D'où la nécessité de sensibiliser ces derniers pour qu'ils considèrent que le chèque est équivalent à l'argent liquide. De leur côté, les consommateurs doivent s'assurer que leur compte bancaire est suffisamment approvisionné avant de passer au paiement par chèque. C'est un comportement sain à enraciner dans la mentalité des uns et des autres, des acheteurs et des vendeurs.
Certains commerçants acceptent aussi le paiement par chèque sur plusieurs mois, ce qui est connu communément sous le nom de «paiement par facilités», une pratique interdite, en principe, par la réglementation en vigueur. Le consommateur donne au commerçant des chèques portant plusieurs dates pour les retirer le moment venu. Si par inadvertance le commerçant tire le chèque avant la date prévue, il peut risquer un manque de provisions, et poserait problème aussi bien pour le bénéficiaire du chèque que pour celui qui l'a donné.
Si le commerçant et le client s'entendent sur le paiement par facilités, ils peuvent signer des traites sur plusieurs mois. Cela constitue un moyen légal et ne met pas en danger le contribuable ni le commerçant. Quoi qu'il en soit, le paiement est désormais plafonné à 5.000 dinars pour le paiement en cash. Les opérations commerciales effectuées entre les entreprises réglées en cash ne doivent donc pas dépasser, à partir du 1er juin, les 5.000 DT. C'est ainsi que ce montant cash était initialement plafonné à 20.000 DT pour l'exercice 2014, réduit à 10.000 dinars pour 2015, puis à 5.000 dinars à partir de demain.
A noter que des pénalités ont été prévues au cas où cette disposition ne serait pas appliquée. En effet, selon l'article 35 de la loi de finances pour l'année 2014, une amende fiscale égale à 8% des montants supérieurs ou égaux à 20.000 dinars hors taxe sur la valeur ajoutée, recouvrés en espèces, en contrepartie de l'approvisionnement des clients de biens ou de services, est instituée, et ce, en cas de non-déclaration de l'identité desdits clients et des montants recouvrés en espèces au niveau de la déclaration de l'employeur.
Les banques tunisiennes font face depuis quelque temps à un manque de liquidité, ce qui risque de porter atteinte aux activités financières. D'ailleurs, la BCT a injecté à plusieurs reprises des fonds aux banques qui manquent de liquidités. Cette disposition relative au plafonnement du paiement en cash vient bien à propos pour préserver les liquidités et éviter leur utilisation abusive par les citoyens dans le circuit commercial et économique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.