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L'imbroglio du takfirisme mutuel
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 07 - 2015


Par M'hamed JAIBI
Abou Iyadh serait mort d'un tir de drone américain. Il est mort sans dévoiler ses secrets et sans passer en procès, emportant avec lui la vraie vérité de ses alliances présumées et des trois mille jeunes bernés par le jihad. Etait-il musulman ou maquisard, religieux ou mercenaire, fou de Dieu ou simple agent...?
Il est de notoriété publique que les islamistes radicaux se réclament d'un double combat : religieux et politique, menant concomitamment une action de prêche active dans les mosquées, les associations et les écoles coraniques, et une omniprésente propagande politique, selon une stratégie ciblant le pouvoir.
Les salafistes et les takfiristes ne dérogent pas à ce schéma. Qu'ils soient pacifistes (dits «scientifiques») ou jihadistes, qu'ils se réclament d'Al Qaïda ou font allégeance à Daech, qu'ils soient du Front Annosra ou d'Ansar Echaria, chaque groupe se considère comme héritier du Prophète et porteur exclusif de la flamme islamique.
Et tout cet éventail de radicaux ne croit en fait pas à l'Etat national, ni au pays, d'ailleurs qualifié de «qotr», mais seulement au califat panislamique.
Chaque groupe se considère porteur du message divin, maîtrisant à lui seul dogmes, préceptes et paroles divines. Car le leadership est un, tout comme le califat. De sorte que tous se méfient les uns des autres et craignent au plus haut point les musulmans fervents et les vrais ulémas, aptes qu'ils sont à démonter les stratagèmes de la surenchère islamiste, de l'endoctrinement et de la propagande jihadiste, qui s'appliquent à soumettre nos jeunes à un implacable lavage de cerveau.
De sorte que tous ceux qui se réclament de quelque radicalisme religieux, qu'ils se disent «islamistes» ou pas, sont confrontés aux divers courants salafistes et takfiristes, avec qui ils se livrent un vain combat mutuel pour le leadership religieux dans tous les pays musulmans.
La récente déclaration du député nahdhaoui Habib Khedher, accusant Daech de «n'avoir rien à voir avec la religion», illustre à merveille cette guerre de positions que se livrent, à l'ombre des minarets, tous les courants de l'«islam politique».
Conçue comme une démarcation simpliste et ingénue, cette déclaration est une illustration des confusions et des symboliques illusoires qui investissent le débat occulte au sein de la tentaculaire pieuvre islamiste à mille têtes.
En l'absence d'un organe musulman universel, qui donc représente au mieux l'étendard de notre religion ? Qui donc peut prétendre détenir la vérité et illustrer la fidélité au texte sacré et à la sunna ? Qui donc se prévaut vraiment d'«assaweb» dont se réclament tous les imams de toutes les mosquées, qu'elles soient «sous contrôle» ou pas, qu'elles soient légales ou non, qu'elles soient «anarchiques», rudimentaires ou improvisées... pondérées, militantes, pacifistes ou jihadistes déclarées.
A peine douloureusement frappée par un attentat dramatique, la Tunisie voudrait bien faire le point de ses certitudes, reconnaître les siens et construire dans le durable, sans se laisser berner par les faux sorciers qui promettent le paradis en semant les massacres et déversant le sang.
Dans ce dramatique combat de coqs où les alliances durent le temps d'un coup bas et où le takfirisme mutuel ressemble à la roulette russe, elle voudrait savoir qui s'attache à l'Islam et qui cherche le pouvoir. Avec un petit «p».


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