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Les Tunisiens accompagnent leur Président à sa dernière demeure: Moments historiques, émotion exceptionnelle
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 07 - 2019

Des milliers de personnes ont afflué, hier, vers le cimetière du Jellaz à Tunis pour pleurer et saluer, pour la dernière fois, leur Président Mohamed Béji Caïd Essebsi alors que sa dépouille, transportée par un camion militaire, se dirigeait pas à pas vers sa dernière demeure. Une journée historique et des moments forts qui resteront, sans aucun doute, gravés dans la mémoire collective.
Au moment de l'arrivée de la dépouille du Président, vers 14h30, au cimetière du Jellaz, la foule était énorme et l'émotion était à son comble.
Jeunes, personnes âgées, femmes et hommes ont pleuré le président de la République, quelques minutes avant son enterrement. Sous des cris assourdissants, des larmes qui coulent, des regards attristés, des youyous et des mots qui donnent des frissons, le cortège funèbre a conduit le cercueil du défunt, recouvert du drapeau national et entouré par des membres de la cavalerie. Traversant la foule, le cortège funèbre a imposé respect et fortes sensations indescriptibles. Des citoyens, venus très nombreux, de partout, pour accompagner Béji Caïd Essebsi à sa dernière demeure, ont jeté des fleurs et entonné l'hymne national au moment du passage du cercueil posé sur un canon à avant-train tiré par un camion militaire. Si le cortège avançait lentement, donnant droit aux Tunisiens de voir de près et pour la dernière fois leur Président, la foule et les citoyens portaient à bout de bras le drapeau de la Tunisie, le portrait du président défunt et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire des mots d'adieu émouvants.
Toute la foule retient son souffle et s'apprête à le voir pour la dernière fois. A son passage, le président de la République est acclamé, comme un héros de la nation, à l'image même d'un sauveur de la patrie. Pas à pas, le convoi funèbre avance vers le cimetière du Jellaz, sous les applaudissements, les larmes et les messages d'adieu : «Adieu Bajbouj», «Vive la Tunisie», «Vive la République», «Paix à ton âme», «Allah Akbar», «A qui tu nous a laissés ?», scandent les citoyens, agitant le drapeau national, qui est si présent lors de ces obsèques historiques. Seules les images pourraient en dire plus sur l'émotion qui était indescriptible au Jellaz, car, en effet, ce fut un moment solennel, émouvant et exceptionnel durant lequel les citoyens et même des sécuritaires, des militaires et des journalistes ont laissé couler des larmes. La spontanéité, la fierté, le patriotisme et l'émotion étaient les maîtres-mots, hier, au cimetière de Jellaz.

Un dernier adieu
Malgré une chaleur caniculaire et des températures avoisinant les 40°C, le peuple a répondu présent pour rendre un dernier hommage à son président, à celui qu'il qualifie «le deuxième père de la Nation», retraçant, par ses messages d'hommages et d'adieux, une carrière exemplaire d'un homme d'Etat qui a toujours opté pour le consensus et l'unité nationale. En effet, ici, les heures d'attente du cortège funèbre était si longues, et parfois insupportables en raison du soleil brûlant, mais les Tunisiens et notamment les Tunisiennes se sont efforcés d'attendre le passage du convoi funèbre du président décédé, tout le long du parcours menant au cimetière.
Vers 14h40, le cortège prend le dernier virage en direction de l'entrée du cimetière du Jellaz où le président reposera en paix aux côtés des autres citoyens et des autres leaders, et c'est à ce moment précis que des larmes ont beaucoup coulé et qu'ont a pu constater à quel point les Tunisiens aimaient leur président. « J'ai voulu participer à son enterrement, lui faire un dernier adieu, lui dire combien le peuple l'aimait et à quel point il le respectait. Mais nous ne sommes pas venus le pleurer, nous sommes venus lui faire une promesse : le peuple tunisien restera uni». C'est en ces termes qu'un citoyen a exprimé les fortes sensations qu'il éprouvait au moment du passage du convoi funèbre. Ce témoignage résume parfaitement la journée de l'enterrement du président de la République, car devant ce cimetière, tout renvoyait à l'unité nationale. Le président semble avoir uni son peuple après sa mort.
En dépit des conditions climatiques difficiles, des femmes, des hommes, des jeunes et des enfants se sont rassemblés dès les premières heures de la matinée de ce samedi, au niveau des principales entrées du cimetière mais ont été surpris par un dispositif sécuritaire renforcé ayant bouclé tout le périmètre. En effet, pour des raisons sécuritaires, l'accès au cimetière était interdit à tout le monde, y compris aux journalistes nationaux et internationaux venus très nombreux pour immortaliser ces moments, seuls des personnages publics et les membres de la famille du défunt pouvaient y accéder.
Devant ce fait, dès 11h du matin, la foule a commencé à s'installer tout au long du chemin menant au Jellaz, essayant d'assurer une meilleure vue du passage du convoi funèbre, durant lequel, les sentiments de fierté, de patriotisme et de chagrin se sont mélangés. Les citoyens se sont, en fait, positionnés tout au long des 20km séparant le palais de Carthage du cimetière pour assister au passage du cortège funèbre du président de la République, marquant des moments historiques, solennels et uniques qui resteront gravés dans la mémoire collective.
Icônes de la République
Vers 15h10, le Président Mohamed Caïd Essebsi a été inhumé, dans le carré réservé à sa famille au cimetière du Jellaz où reposent les martyrs de la Tunisie et leaders du Mouvement national. Si l'enterrement de Bourguiba a semé la frustration dans la population tunisienne, puisque les Tunisiens ont été privés d'y participer, le peuple tunisien n'a pas manqué son rendez-vous avec l'histoire pour rendre un dernier vibrant hommage au fils de l'école bourguibienne, Mohamed Béji Caïd Essebsi.
Ce qui a également marqué cette journée, c'est le dispositif sécuritaire mis en place ayant conduit à l'organisation de ces obsèques historiques. En effet, d'innombrables unités de la sûreté intérieure, de l'Armée nationale, de la Garde nationale, de la Garde présidentielle étaient toutes mobilisées pour assurer le bon déroulement de ces funérailles.
Bajbouj, comme le surnommait affectueusement le citoyen tunisien, fait ainsi son entrée dans l'histoire de la Tunisie et la mémoire populaire par la grande porte, celle des icônes de la République. Adieu Monsieur le Président.


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