Au 31 mars 2025, la Tunisie a enregistré un recul dans le nombre de ses ressortissants recrutés à l'étranger, avec seulement 653 départs pour des postes professionnels à l'international, contre 732 sur la même période en 2024. Ce fléchissement reste toutefois moins marqué que celui observé durant la crise sanitaire de 2021, où seuls 399 Tunisiens avaient été recrutés. L'Allemagne en tête des destinations Parmi les pays d'accueil, l'Allemagne confirme sa position dominante avec 207 recrutements, loin devant le Canada (97), l'Arabie saoudite (90), la France (50), l'Italie (35) et le Qatar (28). Ces pays continuent de représenter les principales destinations pour les compétences tunisiennes. La santé, principal moteur de l'emploi à l'étranger Le secteur de la santé demeure le pilier des recrutements à l'international, concentrant 55 % des départs avec 358 professionnels de santé (cadres médicaux et paramédicaux). D'autres secteurs comme l'enseignement (56 recrutements), l'administration (48), l'industrie (47) ou encore les services culturels, touristiques et sportifs (39) participent également à cette dynamique. Des domaines comme le transport, l'informatique, le commerce et la communication complètent la répartition. Un rôle stratégique pour l'ATCT L'Agence tunisienne de coopération technique (ATCT) reste un acteur central, ayant permis l'envoi de 27 201 experts et collaborateurs tunisiens à l'étranger jusqu'à fin mars 2025. La majorité est déployée dans des pays arabes (56 %), suivis de l'Europe (29 %) et du Canada (13 %). Coopération Sud-Sud : vers de nouveaux horizons En parallèle, la Tunisie intensifie sa coopération avec des pays du Sud, notamment à travers des projets menés en Guinée, aux Comores, au Tchad ou encore à Djibouti. Ces initiatives couvrent divers domaines : santé, commerce, numérisation ou sécurité alimentaire, en collaboration avec des partenaires comme l'Organisation islamique pour le développement (OID). Des négociations sont également en cours avec Oman (secteur laitier) et la Jordanie (agriculture). Une dynamique à préserver Malgré une baisse relative en 2025, la coopération technique tunisienne reste un levier stratégique d'insertion professionnelle à l'international. Face à une concurrence mondiale croissante, la Tunisie devra redoubler d'efforts pour maintenir l'attrait de ses talents et diversifier ses partenariats internationaux.
