selon Hassan Nasrallah Le chef du Hezbollah chiite libanais, Hassan Nasrallah, a affirmé hier que l'allié iranien ne lâcherait pas son mouvement, bête noire des Etats-Unis, après l'accord nucléaire. «Est-ce que l'Iran a vendu ses alliés durant les négociations sur le nucléaire? (...) Non, il n'y a pas eu de marchandage» entre l'Iran et les Etats-Unis, a-t-il dit dans un discours retransmis sur grand écran devant ses partisans dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du parti. Le guide suprême iranien, «l'ayatollah Ali Khamenei, a renouvelé la position de l'Iran concernant les mouvements de résistance et ses alliés et le Hezbollah occupe une place particulière parmi ceux-là», a ajouté Hassan Nasrallah. «Les Etats-Unis resteront le ‘grand Satan' avant et après l'accord sur le nucléaire», a-t-il martelé. L'ayatollah Khamenei a averti, le 18 juillet, qu'après l'accord nucléaire, son pays poursuivrait sa politique face aux Etats-Unis et son soutien à ses «amis» dans la région. Aux côtés du régime d'Al Assad Cet accord a été conclu le 14 juillet entre les grandes puissances, dont les Etats-Unis et l'Iran, qui a accepté de réduire ses capacités nucléaires sensibles en échange d'une levée progressive des sanctions internationales. Fondé dans les années 1980 par les Gardiens de la révolution iraniens, financé et armé par Téhéran, le Hezbollah est devenu un puissant parti qui prône la lutte armée contre Israël. Classé sur la liste américaine des «organisations terroristes», il combat actuellement les rebelles en Syrie aux côtés du régime de Bachar Al-Assad, autre allié de l'Iran. Vendredi, le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a aussi affirmé que l'accord n'influerait en aucun cas sur le soutien constant apporté par Téhéran au régime en Syrie, pays ravagé par la guerre. L'Iran «entretient avec ses alliés des relations idéologiques qui priment sur les intérêts politiques», a souligné Hassan Nasrallah. «Nous le disons haut et fort: nous recevons du soutien matériel et financier de la République islamique et nous en sommes fiers». Il a indiqué que cette aide était «suffisante» pour le parti, réfutant dans la foulée les accusations dirigées par ses détracteurs et par Washington concernant ses activités présumées de blanchiment d'argent dans plusieurs pays. En juin, le Trésor américain a annoncé des sanctions contre trois Libanais et leurs sociétés, accusés d'être «des éléments clés du réseau de soutien au Hezbollah» ou de lui apporter un soutien financier et logistique à travers leurs compagnies.