S'ils donnent l'impression de ne pas être affectés par ce qui se passe dans les coulisses, Dridi et ses joueurs continuent à être solidaires et à se battre pour une cause commune. Il n'est plus évident, aujourd'hui, de dégager une logique de fonctionnement cohérente dans la gestion d'un club comme le Stade Tunisien. Pas évident, non plus, de retrouver le cheminement d'un raisonnement souvent tortueux, laissant la place à toutes les interprétations possibles. Le bricolage a ses limites. Voilà, en tout cas, tant d'années qu'il navigue à vue et qu'il affiche trop de carences pour aborder sereinement les prochains jours. Des années durant, on a fait un fort mauvais usage notions et des valeurs sportives. Par conséquent, on ne peut pas faire disparaître magiquement les réalités auxquelles elles correspondent par un simple sursant d'orgueil. Il n'en demeure pas moins que le ST reste gouvernable, mais jusque-là, personne n'en a encore trouvé la clé. Pourtant, quelque part, on était persuadé que la stabilité technique devait engendrer une stabilité administrative et financière. On se trompait. On se rend compte que le club n'a pas les moyens, et encore moins les arguments nécessaires pour redresser la barre et accéder à un palier supérieur. Un nom et une réputation à préserver De l'autre côté de la barrière, il y a ceux qui se voient en mesure de redresser la barre et de réhabiliter le club sans pour autant passer le stade des promesses. Le ST a besoin aujourd'hui, et plus que jamais, d'actes et pas seulement de paroles. En attendant la tenue de l'assemblée générale élective, qui aura lieu le 28 août prochain, le club suscite davantage des questions qu'il n'apporte de réponses.... Dans ce contexte bien particulier, les joueurs ne semblent pas être marqués par ce qui se passe autour du club. Ils continuent à travailler et sont de plus en plus décidés à compter sur eux-mêmes. Avec, bien entendu, le soutien de leur entraîneur, Lassaed Dridi, qui est toujours au milieu et règle à sa manière les problèmes qui, visiblement, ne finissent pas. Plus encore, c'est une frontière difficile à trouver et quelqu'un d'autre à sa place aurait pu en poser davantage, comme l'exige le contexte actuel. Cela ne l'empêche pas de se faire respecter, tout en étant respectueux. Le match des quarts de finale de la Coupe de Tunisie, aujourd'hui face à Zarzis, constitue un nouveau challenge pour Dridi et ses joueurs. S'ils donnent l'impression de ne pas être affectés par ce qui se passe dans les coulisses, ils continuent surtout à être solidaires et à se battre pour une cause commune. Lentement mais sûrement, ils ne manquent pas, encore et toujours, de se doter d'une véritable raison d'être sur le terrain. Ils n'ont plus qu'une seule motivation : gagner. Une seule finalité : s'imposer en dépit de tous les obstacles et les insuffisances qui marquent de plus en plus le club. Autre prévalence: le maintien des joueurs qui constituent l'ossature de l'équipe. Si les pourparlers avec Karim Aouadhi ont échoué, le ST a finalement réussi à trouver un arrangement avec Hachem Abbès qui a signé pour deux ans. Le Stade ne mérite pas vraiment le traitement qu'on lui inflige, ni l'excès d'indignité dont il est victime de la part de ses hommes. S'il n'a plus les mêmes moyens et les mêmes ressources, il a toujours un nom et une réputation à préserver...