A travers ce que l'équipe stadiste laisse entrevoir, on devine tout un mélange d'émotion, de sérénité et d'accomplissement. On en est de plus en plus persuadé: la stabilité des résultats est liée à la stabilité technique. On se rend compte aujourd'hui de l'apport d'un entraîneur de la trempe de Lassaâd Dridi au Stade Tunisien. Ce qui nous semble surtout évident est qu'il est en train de devenir l'un des plus importants leviers dont dispose actuellement le club tant il y exerce son charisme et influence son développement. Il faut dire que le Stade est entré dans une phase de transition. Il se trouve désormais dans un environnement qui fait que les résultats positifs sont devenus indispensables. Il s'agit, en fait, d'une nouvelle culture soutenue par un devoir d'adaptation continuelle. Ce qui a été entrepris depuis quelque temps et ce qui a été réalisé jusque-là n'est pas le résultat d'une conversion tardive ou le produit d'un métissage technico-tactique. C'est une révolution dans le jeu dans des formes classiques. Le Stade se nourrit de certitudes car il a appris à désormais jouer pour gagner. Ainsi est le grand jeu de l'équipe. Avec la même passion et la même application, le progrès réside à la fois dans les réformes techniques et dans la révolution des esprits. Que lui aura-t-il manqué au bout du compte pour parvenir à ses fins? Probablement un horizon plus dégagé, mais surtout une consécration qui tarde à venir... Mais à travers ce que l'équipe ne cesse de laisser entrevoir, on devine tout un mélange d'émotion, de sérénité et d'accomplissement. Les éclats que ce soit dans les coulisses, ou tout autour de l'entourage du club, ne donnent pas cependant à l'entraîneur stadiste l'image que sa passion pour son métier mérite, et aux joueurs l'envie de rester sur la même lancée. Certains n'avaient-ils pas contribué, par maladresse ou par malveillance, à l'installation d'un climat de doute entre l'ensemble de l'équipe et la direction du club? Le désaccord entre Lassaâd Dridi et le directeur technique, l'Algérien Majdi Kordi, pèse de tout son poids sur l'ambiance autour du club. Le DT ne se contente pas de dépasser ses prérogatives, mais semble aussi être impliqué dans une affaire d'équipement sportif assez louche. C'est la raison pour laquelle l'entraîneur stadiste a déposé contre lui, mardi dernier, une plainte. Akermi revient, Kouassi suspendu Entre-temps, les joueurs continuent à préparer leur prochain match contre l'USMonastir avec le même dévouement et la même volonté pour aller encore de l'avant. La formation stadiste enregistre, à l'occasion, le retour de l'arrière gauche Seifeddine Akermi après une suspension d'un match suite à un cumul de trois avertissements. En revanche, Marcel Kouassi, qui a été reconverti en arrière droit et qui a donné pleine satisfaction dans ce poste, serait dans l'obligation de céder sa place à Mohamed Ben Ali pour la même raison suspensive (trois avertissements). Pour le reste, Dridi reconduira pratiquement la même équipe et les mêmes joueurs dans leurs tâches respectives. Notons que, du côté du staff technique, on attend impatiemment le rétablissement d'Elyès Jelassi, encore en période de convalescence suite à la blessure contractée lors du match de Gafsa, et qui a son apport au sein de l'équipe, notamment sur le plan offensif. Faire valoir son potentiel et oser. En cette période de championnat, le programme d'action est clair. Si un match se prépare tactiquement et se gère souvent par la réflexion, il se gagne aussi par le goût du risque et le panache. Le Stade est aujourd'hui amené à exprimer ou à penser à des choses qu'il n'osait pas auparavant. En même temps, l'on s'aperçoit que lorsque les joueurs se donnent des responsabilités, cela les fait avancer, progresser. Même si cela leur pèse parfois...