Musique classique instrumentale, créative quelque part, et une voix lyrique et douce étaient au menu de cette deuxième soirée d'une manifestation qui promet La quatrième édition des Nuits du musée de Sousse a bel et bien démarré cette fois-ci. Ainsi après un spectacle d'ouverture reporté à cause de l'averse, et qui devait être signé par la troupe de «Jazz club de Tunis», c'est à Kaïes Melliti qu'a échu la tâche d'ouvrir les Nuits du Musée de Sousse. Lui a succédé la prestation des frères Gharbi et de la belle voix de Asma Othmani. C'était jeudi dernier. Lors de ce soir d'été doux, le musée archéologique de Sousse était bien prêt pour accueillir ces artistes. Le public, venu nombreux pour savourer une musique raffinée, et apprécier une voix qui commence à faire parler d'elle. Il s'agit de Asma Othmani qui accompagnait les frères Gharbi dans la seconde partie du concert et qui, d'ailleurs, a interprété le générique du fameux feuilleton ramadanesque «Layam».Une chanson qui, depuis, a fait son succès et a réuni beaucoup de fans autour d'elle. Revenons à la première partie de la soirée. Elle a été entièrement consacrée à la musique instrumentale classique. Sur scène, un pianiste, un bassiste et un percussionniste, auxquels Béchir et Mohammed Gharbi, deux virtuoses, respectivement du luth et du violon, ont vite fait de se joindre. Ils proposent de go à leurs fans des pièces instrumentales puisées dans leur répertoire personnel, avec, en prime abord, un morceau aux rythmes lents et aux tonalités tristes, titillant dès lors les sens et dégageant beaucoup de douces sensations et profondes émotions. L'auditoire attentif, dès les premières notes exécutées, est complètement sous le charme. S'ajoute une lumière tamisée et le tour est joué. On est d'emblée dans un monde de rêve. «Ce soir, nous allons vous présenter nos nouvelles compositions, mais auparavant, voici notre premier morceau qui s'intitule «achaka», lance le sénior des frères. L'ensemble enchaîne avec Vent du nord, un air à la touche orientale, rythmé et rapide. Tantôt énergiques, tantôt langoureuses, les notes oscillaient entre le lyrisque, le classique et le moderne, traduisant toutes sortes d'émotions : joie, élan, mélancolie, tristesse... Et voilà Asma Othmani qui rejoint la troupe dans la seconde partie de la soirée. Sous les applaudissements de ses fans, elle leur offre, sans attendre, le titre «Layam» générique du feuilleton éponyme. La cantatrice continue sur sa lancée et séduit l'assistance avec «Hilwa ya baladi» de la légendaire Dalida. Elle enchantera davantage ses fans, en leur proposant, accompagnée du piano, en plus du violon et des percussions, des airs à succès maghrébins comme «Billah», «Ya labes», «Ya rayah win msafer» avant de clôture le concert avec l'air éternel de Hédi Jouini «Samra ya Samra». En somme, une belle entrée en matière, avec une douce balade musicale nocturne, menée par deux frères talentueux.