Les Sudistes ont peiné à tous les niveaux de jeu face à un adversaire qui leur était supérieur. Avant le match, Rached et ses poulains pensaient avoir la qualification en poche. Il s'est avéré qu'il y avait plus de détermination, en face. En effet, l'ESS a disputé une rencontre à Bamako, dimanche. Elle a fait un long déplacement à Zarzis, mardi. Et, malgré la fatigue, la canicule et le mauvais état de la pelouse, elle a infligé une lourde et douloureuse défaite à l'équipe locale. Les nombreux supporters zarzissiens étaient déçus, le jour du match, par la prestation médiocre de la majorité des joueurs alignés par Rached. Ils ont hué l'équipe en général, le staff technique et certains responsables du comité directeur. «Nous jouerons pour le maintien la saison prochaine», ne cessent-ils de répéter. Rached induit en erreur Mercredi, l'ESZ était totalement hors du coup. Et il faut reconnaître que ce sont des coups de chance qui ont fait durer le plaisir et amener l'équipe jusqu'aux demi-finales. Rached est un entraîneur méritant, sans doute, qui a succédé à Skander Kasri, évincé malgré un bilan plus que satisfaisant. Mais, il aurait été induit en erreur et trahi avec ses collaborateurs par la folie des grandeurs. Les handicaps sont nombreux. Les carences et les maladresses également. A commencer par le choix de la formation. Sinon comment expliquer la titularisation de certains vétérans, en manque de compétition, pas encore à jour physiquement comme Bouzomita, Ghériani, Salhi ainsi que Besson, Oueriemmi et Bouchniba; alors que des jeunes très ambitieux, à l'instar de Farès Aouida, Talel Sraïeb, Ben Belgacem et Zouheir Attia sont sur le banc des remplaçants? C'est la raison pour laquelle Bangora, Ben Amor, Nagaz, Brigui, Bounejeh et le Brésilien se sont bien régalés, au milieu et en attaque, alors que Belbouli, Abderrazak, Jmel, Boughattas et autres ont passé un après-midi calme. Beaucoup de travail attend le staff technique. Quelques renforts seraient les bienvenus. Certains choix sont à revoir avant qu'il ne soit trop tard.