Maher Medhioub tire à boulets rouges sur Mziou, Abbou et Mahfoudh    Anne Guéguen : c'est un devoir moral et politique de reconnaître la Palestine    Gisèle Halimi incarnée par Charlotte Gainsbourg : le biopic qui soulève l'indignation    Zaghouan : un groupe belge claque la porte sans crier gare, 250 salariés en détresse    Voguant vers Gaza, le député Mohamed Ali accuse ses détracteurs à Tunis de faire le jeu d'Israël    « C'est notre moment Afrique du Sud » : le boycott d'Israël s'impose comme langage universel    Alzheimer : la maladie qui vole la mémoire gagne du terrain, plus de 100.000 Tunisiens touchés    Tunis : huit mois de prison pour un gardien de parking illégal qui a agressé violemment un client    Alerte Météo : Pluies fortes et risques d'inondation lundi 22 septembre, sécurité sur les routes prioritaire !    4 500 cinéastes du monde entier : appel au boycott des institutions culturelles de l'entité sioniste    C1 – Premier tour aller (16H00 a Rades) – USM-EAST END LIONS FC (SIERRA LEONE) : Dans la peau d'un favori    Ligue 1 – 7e journée – CA : Arguments offensifs    La Tunisie célèbre, le 25 septembre, la Journée du Littoral Méditerranéen    Dernier rappel : Déposez votre deuxième tranche d'acompte avant le 25 septembre !    Port de Radès-nouvelle saisie record de stupéfiants dans un conteneur : une enquête ouverte    Une députée néerlandaise porte un maillot aux couleurs du drapeau palestinien au Parlement    Eclipse de l'Equinoxe: un spectacle rare à ne pas manquer dans l'hémisphère sud !    Spéculation : quand la République reprend la main    REMERCIEMENTS ET FARK : Mokdad ZOGHLAMI    Ligue 2 – 1ère journée : ASK-Jendouba, choc entre outsiders    Tunisie : vers le lancement imminent de la carte d'identité biométrique    Tourisme de luxe : la Tunisie part à la conquête des voyageurs chinois    Le Royaume-Uni s'apprête à reconnaître l'Etat de Palestine    435 376 élèves bénéficieront de l'aide dès le 22 septembre !    Tunisiens et autres voyageurs : ce qu'il faut savoir sur le transport de devises en Libye    Sousse : relance de l'usine laitière de Sidi Bou Ali pour soutenir l'économie locale    Pluies éparses et orages attendus cet après-midi !    Mohamed-El Aziz Ben Achour: La Tunisie et l'Union française    L'Italie adopte une loi pionnière sur l'intelligence artificielle    Moez Echargui en finale du Challenger de Saint-Tropez    Etats-Unis - Le Pentagone veut verrouiller l'information, la presse s'insurge    Accidents mortels : Sfax dépasse Tunis    Visa H-1B : Trump ferme la porte aux talents étrangers    Plus de vingt grossistes et intermédiaires arrêtés lors d'une campagne contre la spéculation    Cinéma : Dorra Zarrouk et Mokhtar Ladjimi sous les projecteurs du Festival de Port-Saïd    Non, le Maroc n'a pas imposé de visa permanent aux Tunisiens    Mustapha Mnif: Vivre pour autrui    La pièce de théâtre tunisienne « Faux » triomphe en Jordanie et remporte 3 prix majeurs    Youssef Belaïli absent : La raison dévoilée !    Coupe du monde 2026 : l'Afrique du Sud menacée d'une lourde sanction !    USMO : fin de l'aventure pour Victor Musa    La Tunisie gagne des places dans le classement de la FIFA    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    "The Voice Of Hind Rajab » film d'ouverture du Festival du film de Doha    Mois du cinéma documentaire en Tunisie : une vitrine sur le cinéma indépendant et alternatif    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Et si notre milieu était pathogène ?
Santé et environnement
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 09 - 2015

En Tunisie, la fièvre typhoïde, la poliomyélite et tant d'autres maladies ont été éradiquées. Ce qui n'empêche pas d'être vigilant. Les mutations qui s'opèrent sur notre environnement national et international peuvent cacher des agents pathogènes...
La santé de l'Homme et celle de l'animal sont-elles dépendantes de l'environnement ? Quel impact ont l'environnement et ses variables sur la santé publique et sur la cartographie épidémiologique dans le monde ? Pour répondre à ces questions, l'association Santé-environnement a organisé, samedi dernier, une table ronde pour débattre d'une question à cheval entre le sanitaire et l'environnemental, à savoir la corrélation entre les maladies émergentes et ré-émergentes, d'une part, et l'environnement, de l'autre.
Dans son allocution de bienvenue, le Pr Noureddine Bouzouaya, infectiologue et PDG du pôle technologique Biotech-pole de Sidi Thabet, a éclairé l'assistance sur la définition des maladies émergentes et ré-émergentes. En effet, celles-ci sont des maladies qui réapparaissent d'une manière tout à fait inhabituelle dans le temps, dans l'espace, auprès d'une population donnée et dont la réapparition suscite, systématiquement, l'inquiétude auprès des scientifiques et des spécialistes pour les éventuels risques épidémiques qu'elle peut déclencher. Ces maladies ré-émergent en raison de la présence de plusieurs facteurs ou agents pathogènes. «Nous comptons 35 maladies nouvelles, émergentes et ré-émergentes qui sont favorisées par 1.500 agents pathogènes, dont 180 émergents et ré-émergents en rapport étroit avec les composantes de l'environnement. La santé animale, le mode de vie, la baisse du niveau de l'hygiène, mais aussi la déforestation, l'affluence excessive de la population sur le milieu urbain, le réchauffement climatique ; autant de changements qui sont à l'origine de l'apparition ou de la réapparition d'agents pathogènes et, donc, de nouvelles maladies et autres, ré-émergentes», explique l'orateur. D'où l'importance d'asseoir une plateforme institutionnelle de veille impliquant toutes les parties concernées et les sociétés savantes en vue de collecter les données en temps réel et de miser, efficacement, sur le préventif, «car le système de santé ne devrait pas se limiter au curatif mais s'appliquer à protéger la population grâce à la prévention», ajoute-t-il.
Pour une détection avant et non après coup
En 2008, un nouveau mécanisme de veille scientifique et d'évaluation de la situation épidémiologique avait vu le jour. L'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (Onmne) continue d'assurer ses missions en tâchant de regrouper le maximum de données épidémiologiques afin de prévenir précocement les éventuelles épidémies et mettre en place un système de détection précoce des maladies émergentes et ré-émergentes. Le Pr Nissaf Bouafif Ben Alaya, coordinatrice de l'Onmne, a parlé, lors de son intervention, des rôles de l'Observatoire dans l'investigation environnementale et épidémiologique des maladies vectorielles et émergentes. La mission de l'Observatoire consiste, d'abord, en une série de veilles spécifiques, dont la veille scientifique, épidémiologique, microbienne, environnementale, sanitaire et autre, internationale, dans l'optique de s'aviser des épidémies ou de la ré-émergence de certaines maladies. Ce système dit «d'intelligence épidémiologique» constitue le principal pilier de l'action des spécialistes qui, à partir des données recueillies, procèdent à l'évaluation et à la gestion des risques grâce à un travail d'investigation en temps réel.
«Nous usons, dans notre travail, de la collecte des données auprès des parties concernées, notamment les institutions de la santé, de l'environnement, des médias, mais aussi auprès de nos partenaires internationaux. Notre objectif majeur consiste à mettre en œuvre un dispositif de détection précoce des événements épidémiologiques, soit une surveillance épidémiologique optimale. Ce qui entrave la réalisation de cet objectif relève de la non-actualisation des données et des indicateurs. Pour ce, l'Observatoire recommande la notification, par les acteurs concernés, des données afin de nous permettre d'évaluer les risques potentiels avant, et non, après coup», souligne le Pr Ben Alaya. Et d'ajouter que la surveillance sanitaire devrait rimer avec surveillance environnementale, climatologique et animale, selon une approche inclusive, impliquant toutes les institutions concernées. Le partage des informations entre ces institutions s'impose.
Risques de West Nile et de Corona virus
L'oratrice a évoqué les éventuels risques d'épidémies détectés. Le virus West Nile représente une maladie dont l'émergence remonte à 1937. Ce virus a été détecté à trois reprises en Tunisie, à savoir en 1997, en 2003 et en 2012. Cette année, les chercheurs et les scientifiques affirment l'intensification de sa circulation dans le pourtour méditerranéen. D'où l'importance d'asseoir les bases d'une surveillance entomologique chez les équidés qui représentent un vecteur de transmission du virus, outre le moustique. La coordinatrice de l'Onmne recommande, par ailleurs, l'intensification des précautions à prendre contre une éventuelle réintroduction du corona virus suite, notamment, au retour des pèlerins.
De son côté, le Dr Berrich, du service d'infectiologie au CHU La Rabta, a dressé la liste des maladies émergentes et ré-émergentes dues à des transmissions hydriques. C'est le cas, à titre indicatif, de la fièvre typhoïde, dont les agents pathogènes sont la consommation de l'eau souillée, le linge sale, la consommation de fruits de mer infects, etc. En 2001, quelque 21,6 millions de cas ont été recensés. En Tunisie, et selon les chiffres relatifs à 2012, les cas de fièvre typhoïde se limitent à 28, alors qu'ils étaient de l'ordre de 252 en 1996. La liste des maladies de transmission hydrique compte, aussi, les salmonelloses mineures, le choléra, l'hépatite A et E, la poliomyélite ainsi que le rotavirus. Certes, bon nombre de maladies émergentes ont été éradiquées dans notre pays, cela n'empêche qu'il est toujours recommandé d'être vigilant.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.