L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, hier, en plénière, un accord de crédits et un contrat «Istisnaâ» (contrat conforme aux principes de la finance islamique), signés entre la Tunisie et la Banque islamique pour le développement (BID), pour financer un projet d'approvisionnement en eau potable de 175.000 habitants dans 675 quartiers et une agglomération dans les zones rurales de Bizerte. En vertu de ces accords, la Banque islamique de développement contribue au financement de ce projet à hauteur de 77,68 millions de dollars, soit environ 147,5 millions de dinars sous forme de crédit «Istisnaâ» d'une valeur de 62,68 millions de dollars (près de 119 millions de dinars). Le crédit est remboursable sur 15 ans, dont 4 ans de grâce. L'accord entre la Tunisie et la BID porte sur un autre crédit d'un montant de 15 millions de dollars (28,5 millions de dinars) remboursable sur 20 ans, dont 5 ans de grâce. Le crédit «Istisnaâ» est défini comme un contrat par lequel le client en tant qu'acquéreur final ou maître d'ouvrage «moustasnii» souhaite acquérir un bien nécessitant un processus de fabrication. La banque en tant que «vendeur» ou «maître d'œuvre» s'engage à acheter les matières premières et à livrer le bien à fabriquer selon une description prédéfinie des caractéristiques du produit, à un prix fixé et payable selon les modalités convenues au contrat. Le coût du projet de raccordement en eau potable du milieu rural de Bizerte, s'élève à 87,54 millions de dollars (soit 167 MD). Une fois réalisé, le projet permettra de porter à 97,2% le taux d'approvisionnement en eau potable, à l'horizon 2030, dans les zones rurales du gouvernorat de Bizerte contre 89,3% actuellement. ...Et d'un projet de loi relatif à un emprunt obligataire L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, hier, en séance plénière, un projet de loi relatif à un emprunt obligataire d'une valeur de 500 millions de dollars (soit 982,38 millions de dinars). Cet emprunt a été émis par la Banque centrale de Tunisie (BCT) avec une garantie de l'Agence américaine pour le développement international (Usaid). Les députés ont critiqué, à cette occasion, la politique d'endettement du gouvernement tunisien, mettant l'accent sur la nécessité de mettre en place des réformes fiscales et financières.