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Parlons-en - L'esprit de responsabilité chez les jeunes
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 08 - 2010

A voir des responsabilités, c'est s'engager. C'est mettre sa parole et son action en jeu. Lorsqu'un jeune acquiert le sens des responsabilités, il devient un être plus équilibré. Cela lui permet d'être partenaire des gens qui l'entourent et d'obtenir leur confiance.
Afin de mettre en valeur la contribution apportée par les jeunes à la société et les aider à faire face aux défis qu'ils rencontrent, l'assemblée générale de l'ONU a décidé de proclamer 2010 Année internationale de la jeunesse sur proposition du Président Ben Ali. Sur le thème " Dialogue et compréhension mutuelle ", cette initiative vise à encourager le rapprochement des générations. Elle devra promouvoir les idéaux de paix, de respect des droits de l'homme, des libertés, et de la solidarité. Elle cherchera également à encourager les jeunes à agir en faveur des objectifs de progrès et de développement, y compris les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Autrement dit, cette année vise à impulser la participation pleine et effective des jeunes dans tous les aspects touchant à la société.
Ce contexte est donc favorable à l'éclosion et à la consolidation de la culture de responsabilité chez nos jeunes qui, il faut le dire, doivent faire quelques efforts.
Certains affirment que la plupart des jeunes ont encore du mal à s'assumer ou ne s'assument pas assez. Qu'ils soient issus d'un milieu aisé ou modeste, ils ont souvent des difficultés à concevoir ou à supporter le vrai sens des responsabilités, les charges et les obligations qui leur incombent.
S'assumer
Pourtant, la responsabilité est souvent conçue comme une valeur qui s'acquiert, très tôt, au niveau du "cocon familial".Certaines familles apprennent à leurs petits à compter sur eux-mêmes en commençant par les tout petits détails. En les initiant à ranger leur lit, à apprendre à lire et à écrire seuls, ou à accomplir certaines tâches, on aide le jeune à forger sa personnalité et à compter sur lui-même.
Un jeune qui est né dans une ambiance où on lui apprend à compter sur soi, deviendra sûrement un individu qui s'assume entièrement. Il y a, cependant, ceux qui sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche et qui appréhendent, bien au-delà de l'admissible, la rupture du cordon ombilical qui les lie à leur famille. Ce faisant, ils ne pensent qu'à des futilités, apprécient les plaisirs instantanés et ne recourent qu'aux solutions faciles en voulant brûler, souvent, les étapes pour parvenir à leurs fins.
Des fins parfois banales comparées aux véritables défis qui se présentent aux jeunes d'aujourd'hui.
Liberté à tout prix?
Pour certains jeunes, responsabilité rime avec liberté. Ceux qui veulent être libres doivent nécessairement être responsables. Mais quand on voit certains comportements, on se rend compte que les jeunes comprennent mal le sens de la liberté! Ils veulent jouir d'une suppression excessive et totale des limites.
Or, la liberté, la vraie se mérite et exige une certaine maturité. Avant terme, certains jeunes veulent s'affranchir de l'autorité parentale, voire fouler du pied les règles sociales. Pourquoi? Il semble que c'est une manière de prouver qu'ils ont mûri et qu'ils peuvent s'assumer ...avant l'heure. Ce comportement crée, dès lors, un " gap " entre jeunes et parents. Les conflits s'installent et détériorent, peu à peu, la communication qui devient difficile , sinon impossible.
Pourtant, l'équation n'est, théoriquement, pas si difficile à résoudre: on ne peut pas se montrer arrogant, irresponsable, paresseux et inconscient et exiger, en parallèle, que nos parents nous donnent toute la liberté d'agir.
La part des parents
En contrepartie, les parents ont leur part de responsabilité dans ce manque, ou même l'absence de communication et d'entente car pour avoir le sens du discernement, un enfant doit recevoir une bonne éducation. Une éducation basée à la fois sur la liberté et la discipline, sur les droits et les devoirs. Les parents sont aussi appelés à être compréhensifs et ne pas oublier qu'eux aussi sont passés par cet âge. Car la manière dont les parents ont eux-mêmes vécu leur prise d'autonomie influe sur leur attitude à l'égard de leurs enfants.
A ce propos, Aziz, 21 ans, estime que la liberté se mérite. Le jeune homme dit:
"Nous jeunes, vivons dans nos familles. Pour pouvoir exercer pleinement nos droits dans la cellule familiale, nous devons assumer nos responsabilités. Nous vivons également dans une société qui a ses propres traditions, ses codes, ses lois et ses interdits. Comment pouvons-nous vivre libres si nous violons ou ignorons ces principes? Si nous ne faisons strictement rien pour améliorer les choses ? Cela dit, certains comprennent vraiment mal le sens de la liberté. Bon nombre de jeunes croient que le fait d'imiter une culture qui nous est totalement étrangère est une preuve que nous sommes vraiment libres. Or, cela ne prouve qu'une totale dépendance par rapport à un mode de vie qui est loin d'être le nôtre". Et de continuer,"chacun est libre de penser ce qu'il veut mais sans jamais violer le cadre de la collectivité et sans toucher aux normes de la société".
Pour ce jeune, l'année internationale de la jeunesse est une occasion à ne pas rater pour les jeunes qui doivent s'affirmer sur la scène politique, culturelle et sociale en tant qu'individus responsables qui méritent pleinement les opportunités qui leur sont offertes et la confiance qui leur est accordée.
Responsabiliser
Responsabiliser les jeunes est essentiel. L'objectif étant de les préparer à prendre en charge leur entrée dans la vie adulte et assurer leur bien-être. Les exemples illustrant la nécessité de responsabiliser les jeunes ne tarissent pas. Héla, 22 ans, bénéficie d'un capital-confiance assez important et jouit d'une marge de liberté qu'elle n'est pas prête à céder. " On peut dire que je vole de mes propres ailes. Mes parents ont entièrement confiance en moi. Ils me laissent agir et décider. Pourquoi ? Parce que je sais traduire la liberté qu'ils m'accordent de manière juste", indique-t-elle. Elle continue : " on m'a appris que pour mériter sa liberté, il faut d'abord être responsable et faire preuve de lucidité. Mes parents m'ont toujours conseillé de vivre pleinement ma vie ; ils m'encouragent à avoir une vision plus claire et plus large des choses. Mais en contrepartie, ils me fixent des limites et des règles que je ne dois aucunement franchir. Je suis épanouie et je profite de ma jeunesse mais cela ne se passe jamais en dehors des limites fixées par ma famille. Je pense, d'ailleurs, que c'est la meilleure éducation qu'il faut dispenser à ses enfants".
Il faut, cependant, souligner que certains parents sont excessifs au niveau des interdictions qu'ils imposent à leurs enfants qui n'en font, parfois, qu'à leur tête, et ce, malgré toutes les pressions. Ce qui conduit à des comportements irresponsables, faute de présence "intelligente " adulte. D'autres semblent complètement effacés parce qu'ils n'ont jamais pris une initiative, tellement ils sont dépendants de leurs parents. Pour la même Héla, cette liberté dont elle bénéficie n'exclut, en aucun cas, une relation privilégiée avec ses parents. " Ils m'aident à peser le " pour " et le " contre " et à puiser dans mes propres ressources. Ils me conseillent et m'orientent. J'ai donc très tôt appris à prendre les choses en main". Cette relation s'avère d'ailleurs essentielle pour faire un premier pas vers l'émancipation et l'autonomie. A ce propos, la jeune fille indique qu'elle se sent " autonome et responsable ".
Etablir une réelle écoute entre jeunes et parents, bâtir une compréhension mutuelle et ne pas privilégier le rejet pour le rejet ou par entêtement, ne peut que favoriser le sens de la responsabilité posée et réfléchie. Parole de jeune.
Quelle information à destination des jeunes?
Le rôle de l'information et des mass médias, notamment télévisuels, est primordial dans la formation des jeunes, surtout avec le boom des chaînes satellitaires arabes. A ce propos, nous avons posé trois questions au Dr. Ali Krimi, expert en législation de presse et professeur à la faculté de Droit au Campus Al Hassen II au Maroc, qui a bien voulu nous répondre.
L'identité des jeunes Tunisiens et Maghrébins est à cheval entre les valeurs orientales, arabes, et celles occidentales. Quels efforts devraient, donc, fournir les responsables des médias du Maghreb pour programmer des contenus informatifs susceptibles d'appuyer l'identité maghrébine tout en incitant à l'ouverture sur autrui?
Il est vrai que la tâche n'est pas aisée. Actuellement, nous vivons une vague médiatique islamiste, diffusée sur bon nombre de chaînes arabes. Cette vague véhicule surtout des contenus stériles, voire rétrogrades, qui ne tiennent pas compte des spécificités de l'époque actuelle et incitent les jeunes non pas à avancer, mais à reculer. Parallèlement, les médias occidentaux sont en train de donner une information juste mais conforme aux normes et aux valeurs occidentales bien. Les jeunes Maghrébins sont tout aussi bien attirés par l'une que l'autre vague. Les médias magrébins sont plus que jamais appelés à offrir aux jeunes des programmes dont le contenu doit leur permettre de préserver leur identité et l'empêcher de s'émousser. De tels contenus auront pour finalité de contribuer à l'éducation progressiste des jeunes, de favoriser leur implication dans les Causes de leur temps et de leurs sociétés mais aussi d'être au diapason de l'information. Il est impératif que les contenus des médias maghrébins aident les jeunes à aller de l'avant et non pas à faire marche arrière. Aussi, des programmes axés sur les Ntics, sur les contenus éducatifs et sur les questions sociales seraient-ils d'une grande utilité.
Jusqu'à quel point peut-on responsabiliser les médias dans l'orientation des jeunes vers des choix positifs ?
La responsabilité des médias dans ce sens est fondamentale. De nos jours, il est difficile de parler de l'orientation des jeunes sans prendre en considération la contribution et le rôle des médias. Ce sont, en effet, les moyens de l'information qui assurent, en quelque sorte, l'ancrage et le renforcement des valeurs de citoyenneté. Ce sont également les médias qui informent les jeunes sur leurs droits, en général, et leur droit à l'information, en particulier. Puisant dans l'esprit patriotique et traitant comme il se doit de tout ce qui concerne la jeunesse, les médias gagnent autant l'intérêt que la confiance des jeunes destinataires et assument leur responsabilité dans l'éducation des jeunes citoyens.
Certaines chaînes arabes diffusent perpétuellement des contenus supposés être musicaux mais, au fond, banals, alimentés par des clips à la limite de l'immoralité. Pourquoi, à votre avis, ne stoppe-t-on pas cette vague qui porte atteinte au goût et aux valeurs des destinataires arabes en général et ceux des jeunes surtout ? Quelle solution recommandez-vous ?
La production médiatique arabe est panachée : elle comprend aussi bien des contenus sérieux que médiocres. La deuxième catégorie renferme en elle-même des contenus extrémistes, qui appellent à l'intolérance. Or, il existe dans les législations arabes de presse des textes de loi qui pénalisent toute production médiatique qui tend à contrecarrer les valeurs sûres et les principes préconisés par nos valeurs, voire par notre religion. Il importe, dans ce sens, d'exploiter ces textes de loi. Pour ce qui est des contenus du réseau Internet, par exemple, plusieurs lois sont en train d'être prises au sérieux depuis 2006, ce qui constitue, déjà, un pas non négligeable. Cela ne peut et ne doit que s'améliorer.
D.B.S.


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