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Quatre ans de crise, de faim et d'injustice
Union nationale de la femme tunisienne
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 10 - 2015

L'Unft peine à décrocher son droit à la subvention de l'Etat. Son devenir semble n'intriguer personne ?
Encore une fois, l'Union nationale de la femme tunisienne (Unft) tire la sonnette d'alarme et interpelle l'opinion publique et les décideurs sur son devenir incertain. Elle a organisé, hier, à son siège, un point de presse pour exposer, cartes sur table, son dossier, lequel est jugé par les hauts cadres du gouvernement comme étant équivoque et complexe. Ont été conviés à cette rencontre des députés, des juristes, des représentants du tribunal administratif, des experts en loi constitutionnelle et des militants de la société civile.
Mme Radhia Jerbi a passé en revue toutes les étapes relatives à la crise de l'Unft. A l'aube de la révolution, cette organisation a été pointée du doigt comme étant l'un des mécanismes de propagande du régime déchu. Ce qui a été un alibi pour la Troïka pour délester l'Unft de son droit à la subvention de l'Etat. L'organisation d'un congrès national et la formation d'un bureau exécutif élu n'ont pas réussi à apaiser la grogne des responsables politiques de l'après-révolution. Ces derniers considèrent que le dossier de l'Unft présente des litiges d'ordre juridique et politique. «L'Unft a fait l'objet d'une soixantaine d'affaires judiciaires. Elle en est sortie victorieuse sans pour autant que cela n'ait le moindre impact sur son avenir. Aujourd'hui encore, le personnel de l'organisation continue à vivre dans la précarité infligée telle une punition injustifiée», indique Mme Jerbi.
A l'exception du gouvernement technocrate de Mehdi Jomâa qui a, après moult sollicitations, daigné octroyer à l'Unft deux subventions d'une valeur globale de 850 mille dinars, aucune intention n'a été signifiée pour redonner à l'Organisation son droit à la subvention de l'Etat. «La partie concernée ne cesse, depuis 2011, de nous demander des documents officiels, notamment les rapports financiers, les rapports moraux, les rapports du commissaire des comptes, le bilan des activités, le programme adopté à l'unanimité; des documents que nous avons fournis non sans peine en raison de l'absence d'un budget. Cette année, on nous a demandé de fournir le rapport annuel de l'année en cours, ce qui est absurde ! Pis encore : on nous a demandé de régulariser notre situation avec la Cnss et avec l'autorité fiscale alors que nous n'avons même pas de quoi travailler et de quoi nourrir les familles du personnel», explique la présidente. Et d'ajouter que l'Unft s'est soumise à toutes les procédures recommandées par la partie concernée. Finalement, on lui a promis de recevoir la somme de 500 mille dinars. Chose qui n'a été accomplie qu'à moitié. «Nous avons reçu la somme de 250 mille dinars. Et pour la somme restante, la partie concernée nous a promis de la verser au cours de la deuxième semaine du mois de juin; une promesse non tenue jusqu'à nos jours», souligne-t-elle. Elle attire, par ailleurs, l'attention sur le décret en date de 2013 et qui fixe les critères d'attribution de la subvention de l'Etat aux ONG. Selon son avis, il n'a pas une grande valeur juridique. Loin de promouvoir le travail associatif, il constitue un réel obstacle jouant au détriment de la société civile. «L'Unft est dans le besoin d'une subvention à même d'assurer sa gestion, de subvenir à ses charges et de payer le personnel», rappelle–t-elle.
La présidente de l'Unft montre du doigt la politique de deux poids deux mesures dont fait preuve la partie concernée. Et pour preuve : l'Utss, dont le statut est similaire à celui de l'Unft, a réussi, sans grandes procédures, à obtenir le montant de 1,2 million de dinars destiné à la gestion de l'organisation. «La situation de l'Unft est scandaleuse. Son personnel a faim. Il est privé de son salaire depuis quatre ans. Nous avons enregistré trois cas de décès et nous n'avons même pas pu compenser les familles endeuillées ne serait-ce que par une petite somme d'argent», renchérit la présidente, la gorge nouée. Ce qui l'attriste encore plus c'est que la femme tunisienne a œuvré corps et âme pour la réussite de la campagne électorale, pour sauver le pays de l'obscurantisme et participer à l'édification d'une Tunisie démocratique. Or, son militantisme n'a pas été pris en considération. Bien au contraire. L'Unft risque de fermer ses portes sans que cela ne semble gêner les décideurs démocrates.


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