Le sélectionneur national estime que tous les joueurs qui iront à la CAN-2016 doivent être complets et savoir défendre et attaquer Dans une conférence de presse donnée, hier, dans un hôtel de Nabeul à la veille du démarrage du Tournoi international Rafik Khouaja, cet après-midi, à Hammamet, Sylvain Nouet a insisté sur le fait que son équipe se trouve toujours en construction et en phase d'essais. «J'aurais bien aimé aller plus loin au lieu d'en être encore à une revue d'effectif, mais les délais, depuis mon arrivée, sont très courts, a-t-il dit. Nous sommes dans la stabilité défensive. Nous travaillons beaucoup la défense et la montée de la balle. Un des critères de choix consiste à valoriser les joueurs complets, qui savent défendre et attaquer. Mais dans mon esprit, il n' y a pas de joueurs au statut fixe et d'autres des bouche-trous. Qu'il évolue en Tunisie ou à l'étranger, celui qui le méritera jouera. Il nous reste trois matches et trois jours pour fixer la liste des 21 de telle sorte que l'on puisse travailler au mois de décembre de manière plus ciblée et fermée». Insistant sur le rôle des capitaines, le coach national évoque la qualité de médiateurs qu'ils doivent jouer auprès des plus jeunes. «Ben Salah n'a pas été évincé» Interrogé sur l'échec des représentants du hand national au dernier championnat d'Afrique des clubs au Maroc, et sur ses répercussions sur le Sept national, Nouet a admis que les clubs égyptiens sont plus performants que ceux tunisiens. «Seulement, il ne faut pas perdre de vue que tous les internationaux pharaons évoluent chez eux, à l'exception d'Ali Zine, a-t-il rappelé. Par conséquent, les clubs et les sélections, cela fait deux choses différentes. La France domine depuis 14 ans la scène internationale sans qu'aucun de ses clubs réussisse à remporter la coupe d'Europe. Alors, pourquoi pas nous aussi ?». Le technicien français a relevé que sa mission en Tunisie s'inscrit dans la durée, soit à l'horizon 2020. «Je suis le seul sélectionneur tunisien à être tout à la fois sur l'équipe A et sur l'élite des jeunes. Avec le premier team, je construis sur le court terme. Il faut me laisser le temps de le faire. En même temps, je vais suivre toutes les sélections des jeunes. Nous allons rassembler toute la génération 2000 dans un lieu. Déjà, j'ai pu suivre en Russie les natifs de 1996-97 au championnat du monde.» Sylvain Nouet a précisé que, contrairement à ce qui se dit, un joueur comme Ben Salah n'a pas été évincé. «Toutefois, je ne peux pas prendre pour un stage cinq ou six demi-centres en même temps». Enfin, il a martelé que la Tunisie a ses chances au prochain championnat d'Afrique. «Ce sera du 50-50%. Jouer en Egypte peut paraître un handicap, mais cela peut se révéler un élément favorable. Il ne faut pas focaliser sur l'Egypte. Il y a aussi l'Angola dans notre poule, et probablement l'Algérie en demi-finales. La priorité, ce n'est pas le tournoi des 4 nations mais plutôt la qualification aux JO», a-t-il conclu. «Un projet sur cinq ans» Le président de la fédération, Mourad Mestiri, abonde dans le même sens en indiquant que dans un projet sur cinq ans, l'objectif reste la qualification aux Jeux olympiques 2016 et le renouvellement de l'élite où la Tunisie accuse un retard certain par rapport à l'Egypte. «Moncef Cherif sera recruté pour 2017 pour réintégrer le staff technique, a-t-il révélé. Mais il faudra discuter avec son employeur actuel, le Club Africain». Enfin, l'entraîneur adjoint Anouar Ayed a insisté sur le fait que l'ambiance au sein du groupe est saine, et que les malentendus ont été dissipés.