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Hausse de la criminalité en Tunisie : Il faut durcir la loi
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 07 - 2020

Les peines de prison clémentes et non conformes à la gravité des délits commis ne font qu'inciter à la récidive.
En Occident et même dans de nombreux pays dits en voie de développement, les lois réglementant la lutte contre la criminalité sont non seulement jugées sévères mais aussi de plus en plus sévères au fur et à mesure de l'évolution de la situation sécuritaire. Aux grands maux les grands remèdes donc, et, globalement, ça marche.
Le taureau est pris par les cornes, ce qui s'est traduit par une baisse continue du taux des délits commis. Apprécions cette petite mais ô combien édifiante comparaison : en Suède, par exemple, un braqueur en a pour au moins quatre ans de prison ,contre — tenez-vous bien — trois à six mois chez nous! Aux Etats-Unis, un violeur est condamné à dix ans et parfois même plus , alors que la sentence «à la tunisienne» ne dépasse guère les deux ans ! C'est un peu pourquoi, dans ces contrées, on redoute davantage le crime organisé (gangs et mafia dirigeant de multiples trafics)que ces modes d'insécurité considérés comme de vulgaires faits divers de plus en plus banalisés, parce que sévèrement combattus grâce évidemment à la politique de durcissement des lois.
L'exemple le plus dramatique
En 1988, un simple fait divers transformé en drame avait secoué et endeuillé la Tunisie depuis qu'il a été éventé, en exclusivité, par La Presse. Il s'agissait d'un violent braquage dont le triste héros, un délinquant en herbe, n'a pas hésité à sauvagement balafrer le visage de sa victime qui, par dignité, a eu le courage de lui tenir tête en refusant ses avances. Celle -ci, une lycéenne de 19 ans sans histoire et d'une grande beauté, fera une terrible crise de démence qui s'achèvera à l'hôpital psychiatrique Razi. Elle, qui était une excellente élève, devant la porte de laquelle se bousculaient les soupirants venus demander sa main. Elle qui rêvait de décrocher sa licence avant de bâtir un foyer familial. Non, c'en était fini pour ses beaux rêves devenus soudainement un cauchemar sans fin qu'elle ne pouvait compter dans son asile de fous. Dans la foulée, son bourreau s'est vu infliger une peine de prison de.... seulement six mois ! Un verdict des plus cléments qui avait, à l'époque, sidéré l'opinion publique face à la gravité d'un délit qui a pourtant complètement brisé la vie et l'avenir d'une victime innocente.
Pour la politique du bâton
Sans doute, les exemples abondent ici. On en a vu de toutes les couleurs, avec cet étrange dénominateur commun : des peines de prison frisant le ridicule contre des braqueurs et des violeurs qui méritaient des séjours plus longs sous les verrous. Certes, il y a eu des éclaircies dans la grisaille, le prononcé, enfin, de la peine capitale, notamment dans les deux fameuses affaires de viol suivi de meurtre dans lesquelles furent impliqués un chanteur populaire et le coupable sadique de Grombalia. Sinon, circulez, la voie est dégagée tant que l'acte ne s'achèvera pas par la perte d'une vie humaine. Inévitablement, cela incite à la récidive et fait le lit de la recrudescence de la criminalité. En effet, en attendant de disposer de statistiques officielles permettant d'analyser plus profondément la situation, on peut se fier à des sources policières bien informées qui s'accordent à affirmer que «les actes de vol, de braquage et de viol représentent plus de 80 pour cent du nombre de délits enregistrés en Tunisie» et que «leur hausse n'est pas près de s'arrêter à cause justement de la clémence des verdicts rendus par les tribunaux». Dès lors, une solution, une seule à notre sens, est envisageable : le durcissement des peines de prison, ce qui ferait la joie d'une population anxieuse et angoissée par l'avancée rampante de la criminalité dans le pays. Or, pour nos juristes, « l'application de la politique du bâton est tributaire de la volonté du gouvernement qui reste l'unique partie habilitée à introduire une telle réforme qui bouleverserait le paysage de la justice en Tunisie. « Le fera -t-on un jour?» That is the question.


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