Médias et diffusion d'images du jeune berger : faire la différence entre délits et fautes professionnelles Cinq personnes en lien avec l'assassinat du jeune berger Mabrouk Soltani à Sidi Bouzid ont été arrêtées, a indiqué hier le ministère de l'Intérieur. Les personnes interpellées ont été déférées à la direction en charge de l'instruction dans l'affaire de la décapitation du jeune berger, vendredi dernier, au Mont Mghilla, à Sidi Bouzid. Les poursuites judiciaires ordonnées contre les responsables de la diffusion des images du jeune berger décapité, Mabrouk Soltani, sont, en réalité, un moyen pour tirer au clair toute la vérité sur les circonstances de cette erreur professionnelle, a précisé, vendredi, la présidence du gouvernement. «Aucun journaliste ne risque d'être poursuivi pour ses opinions ou ses idées », a assuré la présidence du gouvernement, affirmant faire la différence entre les fautes professionnelles et les délits punis par la loi. «L'ère de la domestication des médias et de la restriction de la liberté de la presse est révolue», a-t-elle rassuré, appelant, toutefois, les journalistes à prendre conscience de la particularité de la guerre contre le terrorisme et à faire en sorte de ne pas saper les efforts des forces de sécurité intérieure et de l'armée en matière de lutte contre le terrorisme. Dans un communiqué, la présidence du gouvernement a réitéré son engagement à garantir le droit des journalistes d'exercer leur profession, conformément aux règles déontologiques de la profession et dans le respect de la législation en vigueur. Le ministre de la Justice par intérim, Farhat Horchani, avait ordonné des poursuites judiciaires sur fond de la diffusion d'images du jeune berger Mabrouk Soltani, décapité par un groupe terroriste au Mont Mghilla à Sidi Bouzid. «Tous ceux dont l'implication sera prouvée dans cette affaire seront jugés sur la base de l'article 31 de la loi organique relative à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent, avait précisé le ministre.