Affaire de Complot 2, Kaïs Saïed, Ramla Dahmani…Les 5 infos de la journée    Rached Ghannouchi : retour sur les lourdes condamnations judiciaires à son encontre    Un faux Marco Rubio piège des ministres étrangers à l'aide de l'IA    Affaire du "Bureau d'ordre" : la Cour de cassation rejette le pourvoi d'Abir Moussi    Fadel Chaker au Festival de Carthage ? Une rumeur infondée déclenche la controverse    La Tunisie battue par l'Egypte en finale du Championnat arabe féminin de basket-ball    Police espagnole : les causes de l'accident mortel de Diogo Jota révélées    Le Hergla International Festival dévoile son programme pour l'été 2025    Sami Tahri appelle à la reprise urgente des négociations dans le secteur privé    Tragédie à l'aéroport de Milan : un homme aspiré par un moteur d'avion    À Sousse comme à Ibiza    Eté sans moustiques : 3 solutions efficaces pour les jardins tunisiens    Partenariat tuniso-saoudien: 52 opérations d'implants cochléaires programmées dans les hôpitaux universitaires    Alerte aux vents forts : mer très agitée sur l'ensemble du littoral tunisien    Les autorités annoncent les dates des soldes d'été    Mercato : Le Club Africain renforce sa défense avec Houssem Ben Ali    Nor.be et l'Orchestre de Barcelone font vibrer Dougga entre tradition et création    Douanes : Une appli permet aux Tunisiens de l'étranger de calculer avec précision les taxes sur leurs véhicules    Carthage 2025 : découvrez le programme complet de la 59e édition    Rana Taha, nouvelle coordonnatrice-résidente des Nations unies en Tunisie    Activi Sifek avec Shahry, la nouvelle offre postpayée 5G d'Ooredoo, pleine d'avantages exclusifs    Météo en Tunisie : températures en baisse, cellules orageuses locales    Vers une Tunisie plus saine : une Académie pour lutter contre le gaspillage alimentaire    Grand Défilé ESMOD Tunisie 2025 : l'art sous toutes ses coutures, entre héritage et futur    Un séisme de magnitude 5 frappe la mer Méditerranée au large de la Turquie    Abdellaziz Ben-Jebria: Qu'est-ce qui fait vomir intensément une femme enceinte?    Donald Trump menace les produits tunisiens : entre négociations tendues et espoir d'un accord    E-commerce : Issam Sefi dénonce une approche répressive du nouveau projet de loi    Prolongation du droit de logement dans les foyers : ce qu'il faut savoir    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Guerre commerciale : quand Trump frappe, la Tunisie se tait    Trump s'adresse à Kaïs Saïed : la Tunisie sous taxation allégée dans un climat de négociation commerciale    La mise en fourrière, un business au mépris des droits des citoyens ?    Importante conférence internationale dès ce jeudi à Tunis sur le rôle des forces armées dans la protection des civils lors des missions de maintien de la paix de l'ONU    Le Président de la République s'entretient avec la cheffe du gouvernement et évoque les contestations dans certains secteurs : « Bal masqué, bal manqué »    La Tunisie lance sa première réserve marine dans les îles Kuriat    Kaïs Saïed critique le système économique mondial et appelle à de nouvelles approches pour le développement    Coupe du monde des clubs: La FIFA annule le match pour la troisième place    Le CNCI suspend provisoirement les résultats du fonds tuniso-italien de coproduction    Transport aérien et maritime : Le Président mise sur les talents tunisiens    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Alerte à l'intox : l'INM démonte les fausses rumeurs météo    S.E.M Richard Kadlčák, ambassadeur de la République Tchèque : La Tunisie est unique et je le ressens chaque jour!    Festival International de Bizerte 2025 : une 42e édition riche en musique et théâtre du 15 juillet au 19 août    Tunisie - Walid Boudhiaf établit un nouveau record national à -118 mètres    L'UBCI renouvelle son engagement aux côtés du festival international de Hammamet    Décès de Chawki Gaddes : Un juriste au cœur de la transition dès l'aube de 2011 et un pionnier de la protection des données personnelles    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Doléances et revendications des Ouvriers de chantier : Le temps commence à être long !
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 09 - 2020

Les interminables négociations épisodiques, menées dans le cadre de la régularisation de la situation des ouvriers de chantier, n'ont pas été suivies d'effet. Aucun gouvernement n'a osé prendre des mesures concrètes. Dix ans sont déjà passés sans que les concernés aient gain de cause.
Un gouvernement s'en va, un autre arrive, sans que la situation, les doléances et les revendications des ouvriers de chantier ne soient satisfaites. Ce dossier dont on a trop parlé refait aujourd'hui surface. Samedi dernier, il était au cœur de l'entretien Mechichi-Taboubi, dans la perspective de venir à bout de cette situation socioprofessionnelle assez précaire. Objectif : donner suite aux revendications de pas moins de 60 mille travailleurs temporaires, jusque-là sans couverture sociale ni sanitaire. Ces derniers, qui n'ont cessé de protester, monter au créneau et parfois lâcher du lest, aspirent à la régularisation de leur situation, pour pouvoir bénéficier de leurs droits les plus élémentaires.
Toutefois, leurs paroles semblaient tomber dans l'oreille d'un sourd, d'autant que les multiples accords conclus à l'arraché entre les gouvernements post-révolution et l'Ugtt sont restés, hélas, lettre morte. Et les interminables négociations épisodiques, menées dans ce cadre, n'ont pas été suivies d'effet. Aucun gouvernement n'a osé prendre des mesures concrètes. Dix ans sont déjà passés sans que les ouvriers de chantier aient gain de cause. Il n'y a guère, semble-t-il, de solution ! Faute de quoi, leur coordination nationale a décidé de ne plus reculer.
Pour elle, c'est une question de dignité. En juillet dernier, un imposant rassemblement a eu lieu sur l'esplanade de La Kasbah, à Tunis, afin de mettre la pression sur l'ex-gouvernement et le forcer à satisfaire leurs demandes. Répondant aux appels de leur coordination, les travailleurs de chantier dans toutes les régions semblent revenir à la charge. Ils se donneront rendez-vous le 13 octobre prochain, au même endroit dans la capitale, sur fond d'un mouvement national, lit-on dans un communiqué rendu public hier matin.
Sami Khlifi, coordinateur national du mouvement, a exhorté les manifestants à faire preuve de responsabilité et de solidarité pour ne pas déraper. Lui et ses collègues se sont, d'ailleurs, montrés attachés au dialogue et à la négociation. Pour eux, trouver un terrain d'entente serait la meilleure solution.
Question de volonté !
Une telle solution semble pouvoir faire l'unanimité. Lors de l'entrevue qu'il a eue avec le secrétaire général de la centrale syndicale, le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi, avait insisté sur la recherche d'une formule consensuelle de partage des charges dans le but d'améliorer les conditions socioéconomiques des citoyens.
Cela pourrait, pour ainsi dire, apaiser les tensions et instaurer la paix sociale. Mais qu'attend-on, alors, pour y arriver ? Surtout que tous les gouvernements qui se sont succédé ont reconnu la légitimité des revendications de ces ouvriers de chantier. Le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, devrait prendre le taureau par les cornes. La balle est dans son camp. Aura-t-il la volonté de trancher? Un jour, ses propos sur un plateau télévisé avaient mis du baume au cœur : « Aucun ouvrier de chantier ne sera congédié», avait-il ainsi déclaré, sans nier que le déblocage de la situation n'est pas aussi facile, vu les difficultés rencontrées à bien des égards. Pourquoi ?
Droit acquis ?
Tout d'abord, un problème d'intégration à l'échelle des régions intérieures qui manquent d'entreprises et de potentiel professionnel assez suffisant. Ensuite, les profils très limités que présentent ces ouvriers dont la majorité sont quasiment analphabètes ou déscolarisés. N'empêche, leur recrutement, une bonne fois pour toutes, demeure, selon ladite coordination, un droit acquis. Maintenant que les dés sont jetés, il n'y a plus raison pour qu'ils soient remerciés ou marginalisés, pensent certains. Quitte à devenir une bombe à retardement. Ventre affamé n'a point d'oreilles, dit l'adage.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.